Droits humains : Denis Sassou N’Guesso fustige l’esclavage des migrants africains noirs

Jeudi 23 Novembre 2017 - 18:30

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Dans une déclaration publiée le 20 novembre à Brazzaville, le chef de l’Etat, en sa qualité de président du Comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye, n’a pas caché son exaspération. Il a condamné avec fermeté, le trafic des migrants africains constatés ces derniers temps en Libye.

Dans sa déclaration, le président Denis Sassou N’Guesso se dit fortement touché par le traitement inhumain infligé aux migrants noirs africains en Libye.   « Le président du Comité de Haut niveau de l’Union africaine sur la Libye a appris avec stupeur l’existence d’un trafic d’êtres humains en Libye. Il se déclare profondément indigné suite aux plaintes des migrants faisant état de traitements dont ils sont victimes, condamne sans réserve ces pratiques avilissantes et déshumanisantes », relève la déclaration.

Il a réitéré, cependant, sa disponibilité à œuvrer sans relâche, pour que la crise dans ce pays soit résolue, et se joint aux responsables de l’Union africaine pour qu’une enquête soit menée afin de déterminer les auteurs.

« Tout en soutenant les déclarations faites par le président en exercice de l’Union africaine, Alpha Condé, et celle de la Commission de l’Union africaine sur la situation des migrants en Libye, le président du Comité de Haut niveau en appelle les Nations unies et l’Union Africaine à une enquête destinée à faire la lumière sur cette situation », a conclu le président  Denis Sassou N’Guesso.

Il convient toutefois de rappeler que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase dans cette affaire est le documentaire diffusé, la semaine dernière, par la chaîne de télévision CNN. Cette chaîne américaine révélait, en effet, l'existence d'un marché d'esclaves près de la capitale libyenne, Tripoli.

D’après ce média, ce marché clandestin ignoble et déshumanisé est tenu par des passeurs qui détiennent captifs les migrants, essentiellement les noirs africains, les vendant à vil prix aux riches qui les emportent vers certains pays occidentaux pour être réduits à l'esclavage. Aussitôt diffusée, l’affaire a suscité un tollé au niveau mondial, provoquant de vives réactions de partout, parmi lesquelles, celle du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

« Je suis horrifié par ces reportages montrant des migrants africains vendus comme esclaves en Libye. J'abhorre ces actes épouvantables et j'appelle toutes les autorités compétentes à enquêter, sans délai, sur ces activités. L'esclavage n'a pas sa place dans notre monde. Ces actions comptent parmi les violations les plus flagrantes des droits de l'homme(...), et peuvent constituer des crimes contre l'humanité. Je demande donc à chaque nation d'adopter et d'appliquer la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée... ainsi que son protocole sur la traite des personnes. J'exhorte la communauté internationale à s'unir pour combattre ce fléau », a-t-il indiqué.

« La vente aux enchères de migrants comme esclaves en Libye m’indigne profondément. J’en appelle aux autorités libyennes et aux organisations internationales, afin que tout soit mis en œuvre pour que cesse cette pratique d’un autre âge, que nous croyions à jamais révolue. J’exprime mon indignation face au commerce abject de migrants qui prévaut en ce moment en Libye et condamne fermement cette pratique d’un autre âge », a réagi, pour sa part, le président en exercice de l’Union africaine, Alpha Condé.

Firmin Oyé

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