Opinion

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Gangrène

Vendredi 8 Décembre 2017 - 10:49

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Nous en avons parlé ici même à diverses reprises ces derniers temps, les évènements qui s'enchaînent dans le Golfe persique, au Proche et au Moyen-Orient, en Libye, dans la Corne de l'Afrique ne peuvent manquer d'avoir, à plus ou moins long terme, des répercussions dans le monde qui est le nôtre. Dressant les uns contre les autres des Etats comme l'Iran et l'Arabie Saoudite, des peuples comme les Israéliens et les Palestiniens, des religions comme le Chiisme et le Sunnisme, ils font peser sur l'ensemble de l'Afrique des menaces plus ou moins diffuses mais qui ne cessent de grandir au fur et à mesure des années. 

En témoigne l'alerte lancée la semaine dernière, à Brazzaville, par les ambassades américaine et française à leurs ressortissants et les précautions prises aussitôt par les autorités congolaises afin de prévenir toute attaque en lien avec l'un ou l'autre des évènements qui se déroulent à plusieurs milliers de kilomètres de nous. Même si l'on ne peut établir, à notre connaissance du moins, une relation directe entre cette alerte et les tensions évoquées ci-dessus, il est temps de prendre la mesure de la gangrène qui gagne, lentement mais sûrement, l'immense espace géographique concerné.

Rien, bien sûr, n'est jamais écrit par avance dans l'Histoire humaine, mais nous savons par expérience qu'en refusant de regarder la vérité en face, notre espèce se plonge régulièrement dans les pires tourments comme en ont témoigné tout au long des derniers siècles les guerres de religion, les violences ethniques, les conflits mondiaux. Aussi convient-il d'anticiper les tragédies à venir, où qu'elles se préparent et quelles que soient leurs formes, en resserrant tant qu'il en est temps et autant que faire se peut les liens qui nous unissent à nos frères. Aider la Centrafrique à apaiser les tensions religieuses qui la minent, la Libye à réunifier ses villes et ses tribus, la République démocratique du Congo à combattre la violence dans les deux Kivu et le Kasaï sont des impératifs catégoriques auxquels nul ne peut, ne saurait se soustraire dans le moment présent.

Notre Congo l'a bien compris qui participe activement aux actions engagées par l'Union africaine en faveur de la paix. Ne serait-il pas juste d'en tenir compte dans le moment précis où la communauté internationale se mobilise pour nous aider à résoudre les problèmes générés par la crise pétrolière ?

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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