Financement du terrorisme : Emmanuel Macron accentue la pression contre certains Etats

07-12-2017 17:00

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En séjour au Qatar, le 7 décembre, le président français a dit vouloir « un engagement très clair » de tous les partenaires de la France contre le financement de l’extrémisme, afin de pouvoir engager une lutte « déterminée, précise et méticuleuse » visant à « démanteler les réseaux partout sur le terrain ».

Lors d’une conférence de presse conjointe à Doha avec l’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, Emmanuel Macron a déclaré:« La lutte contre le financement du terrorisme doit être la priorité de notre action » en Syrie, en Irak et ailleurs. « Nous demandons un engagement très clair sur leur financement et nous nous donnons les moyens de vérifier ensemble. Et je le fais aussi pour toutes les structures en France dont j’ai la connaissance et qui pourraient être liées à ces activités », a ajouté le chef de l'Etat français, qui a signé avec l’émir du Qatar une déclaration contre le financement du terrorisme.

Le locataire de l'Elysée a estimé qu’après s’être financés grâce au pétrole et au gaz dans ces pays sus-évoqués, « les terroristes vont chercher à se financer par d’autres méthodes ». Il a cité le trafic d’armes, de drogue et  d’êtres humains dans la bande sahélo-saharienne. « Tous les groupes liés à ces activités doivent être démantelés, mais nous devons aussi remonter tous ces groupements et structures dans les différents pays que j’ai évoqués », a-t-il relevé. « Je n’accuse personne, mais je veux une méthode professionnelle et simple. Faisons pays par pays des listes de structures que nous pensons liées au terrorisme, nous les partagerons avec nos partenaires », a poursuivi le président français.

Il sied de signaler que dans le passé, des pays comme le Qatar et l’Arabie saoudite ont été accusés de laxisme par rapport au financement de groupes islamistes radicaux. Et dans un entretien à l’hebdomadaire Le Point, le 31 août dernier, le président Macron avait personnellement accusé ces deux pays d’avoir financé des groupements qui ont « contribué au terrorisme ».

La visite d’Emmanuel Macron, pour une journée à Doha, a permis aux deux parties de signer des contrats et lettres d’intention, pour l’achat de douze avions de combat Rafale et de cinquante Airbus A321, pour un total d’environ douze milliards d’euros.

Le Qatar était la dernière étape d’une tournée qui, en un mois, a conduit le président français aux Emirats arabes unis, en Arabie Saoudite, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Ghana, puis en Algerie, le 6 décembre. Au cours de ce périple, il a demandé à tous ses partenaires de lutter contre le financement du terrorisme, sujet sur lequel il organisera, en avril 2018, une conférence internationale à Paris.

Nestor N'Gampoula

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