Rumba parade : la 4e édition va investir l’avenue de la Nation

Mercredi 13 Décembre 2017 - 17:30

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La clôture, cette soirée du 16 décembre est voulue plus populaire, à la différence des deux premières prévues dans la cour de la Délégation générale Wallonie-Bruxelles, va se tenir juste devant son entrée le long de la rue.

 

L’affiche de la 4e édition de Rumba ParadeL’affiche plutôt bien variée de samedi devrait plaire au grand public. L’on aurait même un peu de mal à dire qui des quatre noms annoncés est la tête d’affiche. En effet, du « Prince de la rumba », le Karmapa, Zao du Congo-Brazza, au Groupe Bakolo Miziki en passant par Francesco et Manus de Lubumbashi, il y en aura pour tous les goûts. Et qui plus est, osera-t-on affirmer, pour toutes les générations. Ainsi, cette soirée de clôture initialement prévue à Plazza village à 16h délocalisée vers l’avenue de la Nation et décalée de deux heures, soit 18h, devrait même accueillir plus de monde, pensent certains mélomanes qui prennent déjà rendez-vous.

Ouverte au grand public, la soirée de samedi ne manquera assurément pas de drainer du monde.  Il y aura les deux précédentes, celles des  14 et  15 décembre pour donner envie à ceux qui ne seront pas dans l’enceinte de la Délégation générale. Car c’est dans sa cour, comme toutes les trois éditions précédentes, que Rumba parade s’était tenu. L’événement a toujours semblé être confiné dans cet espace jugé trop étroit. Et pour preuve, le festival a toujours fait des mécontents. Une petite foule s’est à chaque fois agglutinée devant le portail ne pouvant pas accéder à la cour sans carton d’invitation. Bien que la musique soit distillée dans les deux kilomètres à la ronde, se trouver là derrière la grille et ne pas pouvoir y entrer et entrevoir le podium à défaut de l’avoir en face de soi, pour les plus chanceux, en a toujours énervé plus d’un. Ce, au point que pour certains, il y avait comme un goût d’injustice d’ailleurs mal digéré s’il faut considérer les récriminations des uns et des autres.

Ferre et Jean Goubald

Rappelons que la 4e édition du Festival Rumba Parade se tiendra du 14 au 16 décembre. L’ouverture des portes, ce jeudi, se fera au son de Lipopo Music à 19h. Un seul groupe à l’affiche pour cette grande première qui d’ordinaire est lancée par quelques discours qui grignotent quelques bonnes petites minutes, mais de plus, en milieu de semaine, ce n’est pas trop évident de garder le public longtemps. Par contre en début de week-end, vendredi, les choses sérieuses pourront commencer et rester tard au dehors, il pourra se le permettre sans avoir à y réfléchir par deux fois.

Ainsi, la programmation déjà plus enrichie va accueillir le groupe MM Yetu d’Angola, Jean Goubald et Ferre Gola. Il va sans dire qu’avec pareille affiche, la cour de la Délégation générale Wallonie-Bruxelles recevra du monde. Il y a fort à parier que des mécontents, il n’en manquera pas encore une fois. Savoir déjà que chacun des deux artistes pourrait à lui seul entraîner assez de monde au lieu du concert. Du reste, chacun d’eux a son public, même s’il est plus probable que les fanatiques de Ferre soient tout aussi séduits par la musique de Jean Goubald que le contraire. Et la curiosité, ce sera la formation musicale angolaise MM Yetu qui, à ce qu’il paraît, allie à la perfection musique traditionnelle et moderne. Ferre qui est, sans conteste, l’une des plus belles voies de la rumba actuelle attirera assurément du monde tout autant que Jean Goubald, même s’il n’évolue pas à proprement parler dans le registre de la rumba mais sait y faire des envolées plutôt réussies à l’instar d’Elou. Ce dernier est également très apprécié pour son humour subtil qui plaît beaucoup aux Kinois qui à chaque concert lui exigent au moins une blague.

Par ailleurs, signalons que par-delà la belle affiche qu’elle s’est offerte cette année, Rumba parade a su s’attirer la sympathie de la Délégation de l’Union européenne, le pôle Eunic-RDC avec qui il organise cette 4e édition. Et comme à l’accoutumée, en marge du volet festif meublé par les concerts, les tables rondes sont également inscrites dans l’agenda de cette année. C’est avec une grande fierté que les trois partenaires traditionnels de Rumba parade, savoir Wallonie-Bruxelles, l’Institut national des arts et l’agence de communication CMCT-FCB brandissent le classement de la rumba dans la liste du patrimoine national depuis septembre dernier. Cette étape primordiale passe pour une belle victoire, une bataille de gagnée vers l’objectif ultime, celui de l’inscrire sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Un premier pari réussi dans ce combat mené avec passion pour revaloriser cet art de vivre qu’est la rumba congolaise.

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

L’affiche de la 4e édition de Rumba Parade

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