Sanctions de l’UE contre seize officiels congolais : la RDC n’exclut pas des mesures de rétorsion

Mercredi 13 Décembre 2017 - 17:30

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Invité, le 12 décembre, du journal Afrique sur France 24, Léonard She Okitundu, vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale,  a appelé à la levée de la décision européenne, parce que non conforme aux principes qui président au partenariat RDC-UE.   

La décision de l’Union européenne (UE) de prolonger les sanctions contre la République démocratique du Congo (RDC) jusqu’au 12 décembre 2018 a été très mal digérée dans les milieux officiels congolais. Conséquence : les seize autorités politico-militaires concernées attendront jusque fin 2018 pour espérer la levée du gel de leurs avoirs ainsi que celle de l’interdiction de visa pour l’UE. Incriminés par l’UE « en réponse aux entraves à une sortie de crise consensuelle », le ministre de l'Intérieur Ramazani Shadari, le porte-parole du gouvernement Lambert Mende ou encore le directeur de l'Agence nationale de renseignement (ANR) Kalev Mutond et autres personnalités citées par l’UE sont tenus de prendre leur mal en patience autant que les membres de la garde républicaine, de l'armée ou de la police congolaise concernés.

Prenant la défense de l’État congolais et des personnalités congolaises mises en cause dans une intervention mardi sur France 24, le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale a minimisé la portée de cette décision et envisagé des mesures de rétorsion à l’encontre de l’UE. « Les mécanismes du partenariat entre l’UA et l’UE exigent qu’il y ait un dialogue et des consultations permanentes quand il y a un problème. Infliger des sanctions contre un gouvernement souverain, nous ne pouvons le tolérer. Nous n’excluons pas des mesures de rétorsion contre l’Union européenne », a-t-il martelé. Sans ambages, il a plaidé pour la levée pure et simple desdites sanctions à ses yeux inacceptables et inopportunes, voire contre-productives. Elles ont violé, a-t-il déclaré, les principes qui président au partenariat RDC-UE. « Nous entrerions dans un engrenage où les sanctions appelleraient ipso facto des mesures de rétorsion correspondantes », a-t-il ajouté.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

She Okitundu

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