Éducation : des perspectives pour résorber le problème du déficit en personnel enseignant

Jeudi 23 Janvier 2014 - 19:16

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À l’occasion de la cérémonie des vœux qui a eu lieu ce 23 janvier au ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, le ministre Hellot Matson Mampouya a décliné sa feuille de route pour les douze prochains mois

Face au sérieux problème du déficit en personnel enseignant - environ 14.000 enseignants manquent -, la tutelle envisage d’appeler des enseignants en attente d’intégration pour venir porter main forte au secteur. Ces Congolais bénéficieront d’un statut particulier, dans le cadre d’un service civique, avant d’être recrutés à la Fonction publique à compter de la rentrée scolaire 2014-2015. Selon le ministre, cette démarche, qui correspond à la vision du président de la République, apportera une réponse non seulement à l’ampleur de la préoccupation, mais surtout à l’attente des populations.

Toujours dans la perspective de résorber le déficit en personnel enseignant, Hellot Matson Mampouya envisage de rouvrir les filières pédagogiques dans les lycées à compter de la prochaine rentrée scolaire et de travailler à la réouverture des filières qui préparent les étudiants à devenir des enseignants à l’Université Marien-Ngouabi. Cela en concertation avec le ministère de l’Enseignement supérieur. « Il faut que nous ayons un personnel en nombre suffisant, répondant à la demande, un personnel formé parce que de la qualité des enseignants dépend la qualité des enseignements. Or, il se trouve que ces dernières années, il a été question de plus en plus du déficit en personnel enseignant, ce qui est une grande préoccupation. Il faut donc que nous réussissions à résorber le déficit en personnel enseignant », a souligné le ministre.

Le ministre de l’Enseignement primaire et secondaire a également rappelé l’ambition nationale du chef de l’État de faire du Congo, un pays émergent à l’horizon 2025. L’un des facteurs essentiels pour cela est de soutenir le rythme du développement du pays et pérenniser ses acquis à cet horizon. Pour cela, a-t-il déclaré, il faut des ressources humaines de qualité. « Le président de la République, en cohérence avec cette vision, a dédié l’année 2013 à l’éducation de base et à la formation professionnelle, et 2014 à l’éducation de façon générale. Nous avons confiance et nous avons la foi qu’à l’issue de l’année 2014, l’école congolaise s’inscrira irrémédiablement dans la voie de la modernité », espère le ministre.

Des classes d'au moins 50 élèves 

Hellot Matson Mampouya a ensuite demandé au personnel de son ministère de s’inscrire dans une dynamique d'évolution et d’amélioration constante. Pour y parvenir, a-t-il poursuivi, il faudra travailler de façon à corriger et relever les fondamentaux. Ce qui devrait se traduire par la construction de bâtiments scolaires et l’installation de tables-bancs en nombre suffisant. « Nous devrons faire en sorte de rattraper la norme en ayant des effectifs qui soient égaux à au moins 50 élèves par classe. Il faut en même temps que nous travaillions à poursuivre l’œuvre de sécurisation des établissements scolaires et la politique de construction des logements d’astreinte », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, le ministre entend continuer à améliorer l’environnement de travail en milieu scolaire, poursuivre la politique de construction des directions départementales et des logements des directeurs à travers le pays ainsi que la construction d'établissements modernes d’enseignement. Enfin, le ministre a invité ses administrés à tout mettre en œuvre afin de dépasser très rapidement les fondamentaux tels qu’envisagés, pour engager l’apprentissage des langues étrangères à l’école primaire, poursuivre et renforcer la politique d’initiation de l’informatique à l’école primaire et aux autres cycles du secondaire, 1er et 2e degrés.  

Quant au bilan annuel dressé par le directeur de cabinet, Brice Hilaire Ounounou, il a été jugé satisfaisant par le ministre en dépit de quelques faiblesses enregistrées. Ainsi, il leur a demandé de soutenir la dynamique de restauration qualitative de l’école congolaise. Rappelons que le ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, qui a bénéficié avec celui de l’Enseignement technique, d’une enveloppe de 300 milliards FCFA, au titre de l’année 2013, avait fixé, entre autres priorités, la construction des infrastructures parmi lesquelles, les directions départementales. À ce jour, trois seulement sont inaugurées (Pool, Plateaux et Cuvette).

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Hellot Matson Mampouya s'adresse à ses administrés; crédit photo Adiac