Frappes en Syrie : Florence Parly estime que la coalition a atteint ses objectifs

Lundi 16 Avril 2018 - 12:48

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Suite à l’intervention dans le pays des Etats-Unis, France et Royaume-Uni (membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU), en réponse à l’emploi supposé d’armes chimiques, la ministre française des Armées et le chef d’état-major des Armées, le général François Lecointre, ont tenu une conférence de presse conjointe le 14 avril.

Florence Parly a déclaré : « La mission est un succès. Ses objectifs militaires sont atteints et la capacité de la Syrie à concevoir, produire et stocker des armes chimiques, a été considérablement amoindrie ». Puis, elle a confirmé: « Tous nos missiles [étaient] parvenus à leurs objectifs ».

La ministre française des Armées a ajouté que la mission s’est concentrée sur des objectifs exclusivement liés aux capacités chimiques « choisis avec beaucoup de soin, en coordination étroite avec (leurs) alliés afin de minimiser les risques de victimes collatérales [et] avec le souci constant d'éviter toute forme d'escalade ».

Pour sa part, le général Lecointre a présenté le dispositif militaire et la performance opérationnelle de l’armée française. « Un raid dans la nuit du 13 au 14 avril 2018 a été mené par l’armée de l’Air depuis la France avec cinq ravitaillements en vol, trois à l'aller et deux au retour, dix heures de vol d'affilée en condition de combat, en commandant et en mettant en œuvre dix-sept vecteurs aériens : cinq Rafale, quatre Mirage 2000, deux AWACS et six ravitailleurs. La Marine nationale a de son côté déployé trois frégates multi-missions, une frégate anti sous-marine et une frégate antiaérienne et elle a délivré trois missiles de croisière navals, avec un premier emploi opérationnel de ce type de missile depuis sa mise en service », a-t-il indiqué.

Côté américain, le président Donald Trump a parlé de « mission accomplie », après l’annonce des « frappes de précision » en riposte à l’attaque chimique présumée, en Syrie. Ces pays accusent le président syrien, Bachar al-Assad, d’avoir largué du gaz sarin et du clore sur des civils.

À en croire Faysal Itani, chercheur du think tank Atlantic Council à Washington, « les cibles étaient toutes liées étroitement et spécifiquement à la production ou au stockage chimique [et] les moyens pour les larguer n’ont même pas été touchés ».

Damas bénéficie du soutien de la Russie, un autre membre du conseil permanent du conseil de sécurité de l’ONU, et de l’Iran. De nouvelles frappes occidentales provoqueraient « le chaos », a prévenu le président russe, Vladimir Poutine.

Une équipe d’experts de la mission d’enquête de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques devait débuter le 15 avril - donc après les frappes -, son enquête sur le site de l’attaque chimique présumée.

Noël Ndong

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