Environnement : le stock de carbone forestier national estimé à 23.3 giga tonnes

Jeudi 28 Juin 2018 - 20:04

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L'estimation résulte de l’étude menée dans le cadre du projet Carbon Map dans deux puits spécifiques du Maï-Ndombe par le Fonds mondial pour la nature (WWF).

Le WWF a réuni, le 28 juin, à Kinshasa, les acteurs-clés du secteur environnement pour rendre compte des résultats du projet « Carbon Map and Model ». Lancé en septembre 2013, ce projet devait, à terme, présenter tous les résultats liés à ses volets d’activités portant sur la cartographie de la biomasse forestière et l’implémentation des projets modèles Redd+ de 2013 à 2018. À en croire ces résultars présentés, le stock de carbone forestier national de la RDC est estimé à 23.3 giga tonnes.

Cet atelier avait comme objectifs d’informer les participants sur le processus du déroulement de toutes les activités du projet durant la période de sa mise en œuvre ; partager sur les informations disponibles relatives au volet « cartographie nationale de la biomasse forestière par télédétection LiDAR » dont la méthodologie de la réalisation de la carte de la biomasse forestière, la carte proprement dite ainsi que ses applications ; partager les expériences sur les mesures d’atténuation possibles telles que développées et mises en œuvre au cours du projet… Le projet est également complémentaire aux activités menées au niveau national dans le cadre du programme national de la Redd+ par divers acteurs. 

Le chef de projet Carbon Map et Model à WWF RDC, Elvis Tshibasu, a noté qu’après cinq ans de travail, le projet a pu cartographier à l’échelle nationale le stock de carbone avec une précision  élevée grâce à la technologie du LiDAR aéroporté utilisée dans l’étude. Mais il a proposé des stratégies visant à atténuer les émissions CO2, au nombre desquelles il y a des activités de mise en défense des savanes, le reboisement, la protection des forêts… Il est, en effet, rappelé que ce projet s’est intéressé à une zone bien spécifique qui est le Maï-Ndombe. Mais une phase d’extension est développée à la fin du projet pour étendre tout ce qui a été mis en place comme stratégies dans le cadre de cette première phase du projet.

Les estimations faites à l’échelle nationale ont fourni des informations sur deux puits de carbone spécifiques, notamment la biomasse aérienne et celle souterraine, à côté bien entendu d’autres puits de carbone qui existent dans le pays. Et par rapport à ces deux puits spécifiques, le taux de carbone est estimé autour de 23.3 giga tonnes. « L’intéressant dans ces estimations est qu’il y a des calculs d’incertitudes qui les accompagnent, ce qui n’a pas été suffisamment dans les études antérieures », se réjouissent les participants à cet atelier.

Pour le coordonnateur Agriforêt et représentant le directeur national de WWF RDC,  Alain Huart, ces outils de travail ont été mis au service du gouvernement, des communautés, des ONG et structures d’appui pour avancer dans la mise en œuvre du Programme national Redd+. « Si on veut être crédible sur le marché de carbone, il faut mener des actions systémiques raisonnées de préservation? de dégradation et destruction forestière en même temps qu’on puisse les documenter de manière absolument précise et indiscutable », a-t-il conseillé. En clair, a-t-il expliqué, il faut empêcher de détruire la forêt par diverses actions. C’est ainsi qu’il convient d’évaluer l’impact de la foresterie communautaire, de la régénération des savanes, avec la protection de feu de brousse pendant de nombreuses années, de la reforestation ainsi que l’impact de l’agriculture itinérante sur brûlis. De son côté, le secrétaire général au ministère de l’Environnement, Benjamin Toirambe, a souligné que la technologie utilisée permet aujourd’hui de connaître le potentiel de carbone forestier national.

Il est, enfin, rappelé que le projet Carbon Map and Model est une initiative de WWF mise en œuvre avec le soutien de l’Initiative internationale pour le climat  du ministère fédéral de l’Environnement, de la Protection de la nature, de la Conservation et de la Sûreté nucléaire, la KFW en collaboration avec ses partenaires locaux et internationaux dont DDD et DIAF/MEDD, UCLA, SMC, OSFAC, GFA.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo de famille des participants à l'atelier/Adiac

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