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Coupe d’Afrique de slam poésie

Samedi 22 Septembre 2018 - 18:50

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La première édition de la Coupe d’Afrique de slam poésie va regrouper une quarantaine d’artistes. Elle aura lieu à N'Djamena, la capitale tchadienne, du 5 au 10 novembre.

La CASP se veut un grand événement panafricain, avec  une scène  incontournable de slam pendant cinq jours. En effet,  N'Djamena abritera une série de concerts, de débats, d’ateliers, de graffitis, de projections de films, de challenges de slam et de concours divers.

Que faut-il réellement entendre par slam ? Eh bien, il s’agit d’un genre musical récent,  assez répandu dans le monde et par lequel des textes poétiques sont déclamés sur fond de musique ou  en a capela.

On le qualifie également de poésie urbaine et c’est un art qui gagne profondément la couche juvénile aussi bien en Europe que dans les autres coins de la planète. Ce genre musical s’impose  dans le monde entier et plusieurs grands noms du hip hop qui s'y sont essayés sont aujourd’hui entièrement convertis. 

L’activité culturelle se donne  pour objectif  d'amplifier la portée des différentes actions du slam en Afrique, en  faisant des événements nationaux de slam en Afrique son faire-valoir.

Ainsi, cette compétition continentale devrait tendre à devenir  un élément culturel et fédérateur qui unirait tous les pays africains dans cette discipline de célébration  des mots. Plusieurs vainqueurs de compétitions nationales de slam représentant  trente-quatre pays africains et plus de cent cinquante-quatre invités ont déjà confirmé leur participation. 

Chaque pays est supposé envoyer un représentant ainsi qu’une délégation nationale d'artistes et d'acteurs du domaine culturel. Le représentant national est désigné à l’issue d’un concours national supposé asseoir la promotion du slam en Afrique.

Il s’agit encore, nous dit-on, d’une danse des mots, d’une plume qui s’adresse au cœur, d’une voix qui réchauffe les âmes, telle est la description approximative que l’on fait aujourd’hui du slam.

Cet art d’expression orale est, à ne pas s’y tromper, devenu populaire. Lui  qui allie si bien l’oralité et l’écriture est identifié comme  un fidèle outil de communication à travers lequel les maux de la société peuvent être décrits et dénoncés dans le dessein de susciter un éveil des consciences ou encore, entraîner  bon nombre de personnes à renouer avec  l’écriture et la lecture, véritables sources de savoir et de connaissances.

Le slam peut contribuer à l’amélioration du niveau éducatif en Afrique. Il a existé depuis des temps immémoriaux car il était porté par la verve de ceux qu’on appelle les griots. S’en inspirant, tel artiste a débuté par le théâtre, précocement, a participé à plusieurs représentations mais a trouvé que les scènes de théâtre commençaient à devenir trop petites et s’est retrouvé dans le slam par la seule volonté de s’exprimer plus. Tel autre griffonnait des textes qui n’étaient lus que par sa mère qui l’encouragea finalement à aller de l’avant car convaincue de son talent prometteur.

L’exemple des modèles comme  Grand corps malade, Saul Williams ou Abd Al Malik convainc nombreux parmi nos champions que le slam a de beaux jours. Alors, on y va le cœur joyeux et confiant pour l’avenir.

 

Ferréol Gassackys

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Édition Quotidienne (DB)

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