Recherche scientifique : le Congo compte redynamiser le laboratoire d’océanographie de Pointe-Noire

Mardi 6 Novembre 2018 - 16:31

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Le ministre de tutelle, Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou, a donné l'information lors de la réception de trois étudiants congolais ayant obtenu leur diplôme de master 2 régional d’océanographie physique et application, à l’université d’Abomey Calavi de Cotonou, au Bénin.

Sur instruction du ministre de la Recherche scientifique et de l'innovation technologique, l’Institut national de recherche en sciences exactes et naturelles (Irsen) avait sollicité et obtenu auprès de la Chaire Unesco CipmaI, pour le compte de l’année académique 2017-2018,  l’inscription de trois jeunes congolais. Il s’agit de Dorelle Loemba, Roy Ngakala et de Rolland Mbomo. Financée sur fonds propres de l’Irsen, cette formation avait pour but de préparer la ressource humaine formée et compétente à gérer toute l’information scientifique marine.

De retour au pays, ces nouveaux diplômés en océanographie se disent prêts à mettre leur compétence au service de la recherche congolaise, particulièrement dans les sciences marines. Futur employeur des bénéficiaires, le directeur général de l’Irsen, Clobite Bouka Biona, a rappelé que son institut promeut la formation des étudiants et le renforcement des capacités des chercheurs. « La République du Congo a 170 km de côte et notre climat est régulé par l’océan en ce qui concerne la partie en dessous de l’Equateur et par la zone de convergence intertropicale au niveau de la partie nord au-dessus de l’Equateur. Il est donc important pour l’Irsen de poursuivre l’effort qui avait été fait par l’ex-Office de la recherche scientifique et technique outre-mer et l'Institut de recherche pour le développement  (IRD) car le pays était en pointe au niveau de tout ce qui concerne la biologie marine, la surveillance de la côte et également toute la météorologie, comme dans les autres pays côtiers du golfe de Guinée », a-t-il laissé entendre.

Il a, par ailleurs, annoncé que les jeunes formés vont être intégrés au laboratoire d’océanographie de Pointe-Noire pour assurer, entre autres, le traitement des données liées à la courantologie, la bathymétrie, la biologie marine, aux campagnes scientifiques de l'IRD avec Pirata et Shom avec Zmato. Tout ceci dans les eaux océaniques, particulièrement dans la zone économique exclusive, conformément aux dispositions de la Convention des Nations unies de 1982 sur le Droit de la mer ainsi que celles de l’arrêté du 4 septembre 2018 déterminant les conditions de la procédure d’autorisation d’effectuer des travaux de recherche scientifique marine en République du Congo.

« Nous avons d’abord commencé par faire un effort au niveau de la biologie, la physique avec l’hydrologie, l’herbier national et il était question maintenant de pouvoir apporter une attention toute particulière sur la remise en état de tout ce qui concerne la recherche océanographique. Le ministre en arrivant, comme il a un pied solidement attaché à la mer, nous pousse de plus en plus pour que nous développions cet axe de recherche », a expliqué Clobite Bouka Biona, promettant d’envoyer d’autres étudiants au niveau des centres océanologiques de l’Unesco localisés à travers le monde et chercher les bourses pour qu’ils se concentrent complètement à leur tâche.

Notons que le ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique a, dans le cadre des relations liant le Congo à l’Unesco, relancé la Commission océanographique internationale. Le but étant de solliciter son appui technique et obtenir du gouvernement français une mission d’appui à la redynamisation de la recherche scientifique marine. La délégation française est attendue au Congo dans la deuxième quinzaine du mois en cours.

 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Les trois diplômés de l’Université d’Abomey Calavi de Cotonou/Dr

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