Changements climatiques : Denis Sassou N’Guesso dénonce l’inertie des pays du Nord

« Dans la lutte contre les changements climatiques, nous constatons que depuis Copenhague jusqu’à aujourd’hui, en passant par Cancun, Durban, Rio+20, on a toujours parlé de cent milliards de dollars par an pour soutenir les pays en développement mais, rien ne se passe », a rappelé le président Denis Sassou N'Guesso, avant de relever que ce manque d’action constitue « un obstacle majeur et grave ».

Insistant sur cette question du financement de la lutte contre les changements climatiques, devant le parterre de responsables du monde et d’ONG, le chef de l’Etat congolais a fait observer le manque de volonté des pays occidentaux.

Ainsi, face à ce qu’il a qualifié d’inertie, Denis Sassou N’Guesso a plaidé pour l’engagement des Etats du monde à soutenir le Fonds bleu pour le Bassin du Congo qu’il a initié, lors de la COP22 à Marrakech, au Maroc.

« Nous disons qu’il y a le Bassin du Congo. Il y a le projet du Fonds bleu. Nous demandons à la communauté internationale de regarder ce projet, parce qu’il contribuera à la protection de deux cent vingt millions d’hectares de forêt et contribuera au développement durable dans cette partie de l’Afrique », a-t-il précisé.

Evoquant, par ailleurs, la paix et la justice, deux sujets indispensables dans le développement des nations, il a interpellé la communauté mondiale sur le flux migratoire qui touche particulièrement le continent africain. « Nous devons tous agir pour maîtriser ce phénomène », a-t-il conclu. 

Ouvrant pour sa part le forum, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a rappelé aux dirigeants présents à la rencontre de Paris que les changements climatiques constituaient un des défis majeurs auquel le monde fait face aujourd’hui. Pourtant, a-t-il relativisé, les pays occidentaux ne semblent pas lier leurs paroles aux actes.