Tournoi des vétérans : Sara Ahoui à l’honneur de la onzième édition

Jeudi 15 Novembre 2018 - 16:10

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Le « Challenge Sara attaque »  qui se disputera le 17 novembre, au gymnase Henri-Elendé de Brazzaville, est dédié, cette fois-ci, à Sara Ahoui, la deuxième femme à être à l’honneur après la ministre Rosalie Matondo.

La onzième édition du tournoi des vétérans mettra aux prises les équipes Ewawa d’Inter, d’Ebeba, de Kinda Odzoho et l’AS Lumière. Le Gabon sera représenté par les vieilles gloires de Libreville et de Mouanda, uniquement dans la version masculine, tandis que la République démocratique du Congo confirme sa présence dans les deux versions. Ce tournoi compte parmi les activités phares de la Fédération congolaise de volleyball (Fécovo) d’autant plus qu’elle s’appuie sur son organisation pour ouvrir la nouvelle saison 2018-2019.

La culture de l’amitié, la promotion et l’épanouissement du volleyball restent les objectifs du tournoi des vétérans. Il a été créé pour assurer le regroupement des anciens joueurs internationaux ou non autour des jeunes volleyeurs  aux fins de pérenniser en eux l’amour et l’engouement de la pratique de la discipline. Sara Ahoui est donc  la onzième vieille gloire à être à l’honneur après Jean-Claude Mopita, Pierre Mpouo, Moïse Diata, Pascal Akouala, Emille Bakalé, Valère Madi Ngoma, Calixte Nganongo, Rosalie Matondo, Jean- Marie Ompebé et Euloge Simplice Lébi. Un choix porté sur son attachement, son dévouement et sa sensibilité à promouvoir le volleyball national à travers les actes de bienfaisance et de sponsoring.

« C’est un grand privilège, un honneur que la Fécovo m’a fait élire vétérane...  Pendant une année, je serai le porte-étendard du volleyball. C’est une grande surprise parce que cela fait douze ans que j’ai quitté le milieu du volleyball. M’élire vétérane  m’a donné envie de renouer avec ma passion pour cette discipline que j’ai pratiquée pendant douze ans », a commenté Sara Ahoui, le 14 novembre, en conférence de presse.

Qui est Sara Ahoui ?

Née le 21 décembre 1978 à Loubomo (actuelle Dolisie), Sara Ahoui est l’une des premières joueuses de l’équipe féminine d’Interclub volleyball.  Elle découvre sa passion pour le sport lors de la Coupe du monde  de football 1990,  au cours de laquelle les Lions Indomptables du Cameroun avaient atteint les quarts de finale. Elle fait ses premières armes au volleyball en 1994 lors des vacances scolaires qu’elle passe à Pointe-Noire, avant d’intégrer l’Interclub en 1995. Elle progresse très vite et se distingue par ses qualités techniques et son caractère très humain. Motivée, réceptive, fiable, très engagée et volontaire, elle a porté plusieurs fois le brassard de capitaine dans son club Interclub et en équipe nationale.

 La meilleure performance jamais réalisée par l’équipe dames

Durant ses douze ans de carrière, elle a gardé pour meilleur souvenir la participation du Congo à la Coupe d'Afrique des nations de volleyball à Nairobi, au  Kenya ,en 2005. Les Diables rouges avaient remporté la médaille de bronze. « En 2005 nous avons été médaillées de bronze au Kenya au niveau africain. Cela nous donnait le ticket pour aller jouer la Coupe du monde. Malheureusement, pour des raisons financières, le Congo n’a pas pu jouer la Coupe du monde », a-t-elle souligné, avant d’ajouter que « c'était la plus belle performance jamais réalisée par l’équipe dames de volleyball au Congo ». Le nom "Sara attaque" fait aussi partie des meilleurs souvenirs qu’elle a gardés. "Sarah attaque", a-t-elle expliqué, remonte à 1995. Elle venait de jouer sa première compétition au cours de laquelle elle avait réussi à mettre huit points au service. Elle était intraitable au bloc et avait eu un trophée pour le contre. « Après cette compétition, l’équipe dirigeante nous avait mis en stage. Quand mes coéquipières venaient me chercher à la maison  en chantant : quand Sara se trouve devant la balle que fait Sara… Sara attaque. Tous mes voisins m’appelaient Sarah attaque. Nous avons pensé ensemble avec mes coéquipières qu’il fallait garder ce beau souvenir », a-t-elle commenté.

À côté d’un grand souvenir, elle garde un regret de n’avoir pas su concrétiser son rêve d’être une joueuse professionnelle internationale. « Mon grand regret c’est de ne pas avoir été joueuse professionnelle. J’ai eu l’opportunité de jouer avec les équipes françaises pro en 2001 quand je séjournais en France. Je me suis entraînée avec les équipes professionnelles. C’était de manière décomplexée. Et, à la fin, le coach a sollicité pour que je vienne jouer pour l’équipe. Mais en revenant pour des raisons familiales (ma cadette qui  était aussi joueuse de volleyball était sérieusement malade), je ne pouvais pas partir à ce moment -là et laisser ma famille  dans cette situation », a-t-elle justifié.

Outre l’Interclub, Sara Ahoui a aussi porté les couleurs de l’AS Vita club de Kinshasa avec laquelle elle a remporté de nombreux trophées. L’ancienne diable rouge a abandonné la pratique du volleyball en 2006 à cause des occupations professionnelles. Elle avait intégré l’ONU où elle occupe actuellement le poste de conseillère en communication du Programme des Nations unies pour le développement et appui à la coordination des Nations unies. En mai 2014, elle rejoint l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques.

 

 

James Golden Eloué

Légendes et crédits photo : 

Sara Ahoui (au milieu) répondant aux questions de la presse/Adiac

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