Promotion de la culture en Afrique centrale : les experts se réunissent à Brazzaville

Mercredi 28 Novembre 2018 - 14:30

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Les assises ouvertes le 27 novembre, en prélude à la première réunion des ministres du secteur des pays de la sous-région, produiront une feuille de route communautaire susceptible d’impliquer fortement la dimension culturelle dans le développement de cet espace.

L’atelier sur les industries culturelles et l’évaluation de la mise en œuvre de la stratégie sous-régionale sur le développement et la promotion de la culture en Afrique centrale a été ouvert par le ministre de la Culture et des arts du Congo, Dieudonné Moyongo, en présence du secrétaire général adjoint de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).  

Pendant deux jours, les experts vont scruter et analyser la stratégie sous-régionale de développement et de promotion de la culture en Afrique centrale, adoptée en 2013, mais qui malheureusement n’a pas été suffisamment vulgarisée et mise en œuvre. Ce document contient des éléments pertinents d’analyse et de réflexion et va servir de base de travail. Ainsi, l’élaboration du Plan d’action 2019-2020 représentera une occasion pour s’engager à actualiser la stratégie sous-régionale. Ils vont également discuter et échanger sur le rôle et la promotion des industries culturelles en Afrique centrale. Une thématique qui permet de mettre en lumière la dimension économique de la culture mais surtout qui montre de manière évidente le lien entre culture et développement. Les industries culturelles et créatives étant reconnues aujourd’hui dans le monde entier comme étant génératrices de revenus et pourvoyeuses d’emplois pour les jeunes et les femmes.

Le spécialiste de programme coopération et développement, représentant régional de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) pour l’Afrique centrale, Kanel Enganda-Ngoulou, a indiqué que cette institution qui réunit aujourd’hui quatre-vingt-huit Etats et gouvernements membres sur les cinq continents est un véritable laboratoire de la diversité culturelle. La stratégie culturelle régionale de la CEEAC, à l’élaboration de laquelle tous les pays et partenaires ont contribué, doit se traduire par des actions concrètes de promotion des industries culturelles et créatives de la région. Kanel Enganda-Ngoulou a assuré que pour sa part, l’OIF qui mène déjà des actions de coopération dans la quasi-totalité des Etats membres de la CEEAC, reste disposée à les accompagner dans la mise en œuvre effective de cette stratégie pour les deux années qui restent avant sa révision en 2020.

Salah Khaled, directeur du bureau régional multisectoriel de l’Unesco pour l’Afrique centrale, a félicité la CEEAC et l’OIF qui coorganisent cet atelier technique avec l’Unesco, avant de signifier que les industries culturelles et créatives encouragent la créativité mais elles permettent également d’accroître la capacité de créer et de faire circuler le capital intellectuel, de générer des revenus, des opportunités d’emploi en particulier pour les jeunes et les femmes et des recettes d’exportation, tout en favorisant l’inclusion sociale, la diversité culturelle et le développement humain...

Cette réunion, a-t-il poursuvi, prend ainsi place au moment propice et elle est d’une importance capitale également du point de vue du renforcement de synergies entre les différents agendas globaux et programmes car, ses résultats vont étayer le prochain cycle de la stratégie sous-régionale.

Promouvoir le secteur culturel et l’arrimer au pôle des secteurs à haute valeur

Dans son mot d’ouverture, le ministre de la Culture et des arts a rappelé pour mémoire que la stratégie sous-régionale sur le développement et la promotion de la culture en Afrique centrale 2014-2020 prévoyait l’institution d’une conférence annuelle des ministres du secteur de la sous-région. En 2015, à N’Djamena, les chefs d’Etat et de gouvernement réaffirmaient ce vœu dans une déclaration solennelle. Malheureusement, a-t-il regretté, malgré la pertinence de cette préconisation, quatre ans se sont écoulés avant d’arriver à sa matérialisation, actée par le cahier de charges signé par le gouvernement congolais et la CEEAC à Libreville, au Gabon, le 30 août dernier et qui finalement vaut l’honneur aux participants de se réunir à Brazzaville.

Les défis auxquels sont confrontés les pays de la sous-région sont multiformes et variés d’un pays à un autre. « En conséquence, la fédération de nos intelligences et de nos énergies est la meilleure option pour sortir de l’ornière en vue de promouvoir le secteur culturel et l’arrimer ce faisant au pôle des secteurs à haute valeur ajoutée participant pleinement au développement économique. A cet effet, vos axes de réflexions devront nous permettre d’apporter des solutions idoines aux préoccupations communes aux pays de notre sous-région d’Afrique centrale », a déclaré le ministre.

Bruno Okokana

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