Brazzaville: des fumées et des odeurs !

Vendredi 11 Janvier 2019 - 11:21

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

La ville capitale est aujourd'hui loin d'être la ville verte qu’elle était jadis. Aux heures crépusculaires, notamment à partir de 17 h, elle est envahie de fumées de toutes sortes, émanant des barbecues. Femmes et hommes s’affairent à la vente des vivres. Au menu, des grillades de viande blanche et viande rouge.

Non loin des barbecues placés ça et là aux coins des rues, se trouvent des ‘’ngandas’’ où des amoureux de la bière ne s’empêchent pas d’envoyer dans les airs des volutes de fumée. Celle-ci étant devenue leur sainte patronne de jour comme de nuit. Encore de la fumée !

Quand arrive le soir, pour certaines personnes, c’est le moment de brûler des ordures et autres chiffons, dont la fumée étouffe le voisinage. Encore et encore de la fumée dérangeante !

A cause des délestages, des fumées d’une autre nature sont libérées par des bougies pour éclairer des maisons. Là aussi la fumée est au rendez-vous. Parfois tournant au drame, ces bougies sont à l’origine des incendies occasionnant d’épaisses fumées noires.

Dans la circulation routière, les véhicules fumants sont légion. Ils dégagent de la fumée polluante sous le regard complaisant des routiers (policiers de la circulation routière). Tous ceux qui en inhalent s’exposent à diverses maladies à l’avenir.

Une autre fumée, celle émanant des foyers de charbon et du bois de chauffe. Elle est dérangeante et met parfois à mal la santé des personnes.

Brazzaville la verte est devenue, par ailleurs, la ville des odeurs et nuisances olfactives. La population en est confrontée chaque jour. La fabrication d’engrais, le stockage et le traitement des déchets - le ramassage irrégulier des ordures ménagères par la société Averda-, l’eau usée de la fabrication de pâte à pain, l’élevage, le déversement des excréta dans les égouts pendant les pluies..., sont autant d’activités à l’origine des mauvaises odeurs ressenties par les Brazzavillois.

Pour la commodité du voisinage, ces nuisances devraient faire l’objet d’une réglementation.  Les représentants du peuple  devraient penser à prendre une loi sur toute substance susceptible de provoquer des nuisances olfactives excessives, soit pour la protection de la santé et la salubrité publiques, soit pour la protection de la nature et de l’environnement, etc. Cette loi définirait en même temps les sanctions administratives et pénales qu’encourront ceux qui en seraient les auteurs.

Aubin Banzouzi

Légendes et crédits photo : 

Illustration

Notification: 

Non