Secteur privé : nécessité de promouvoir l’industrie légère

Mercredi 30 Janvier 2019 - 17:29

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Le domaine requiert moins de capitaux et fournit des biens de consommation adaptés à la demande locale. Un récent rapport de la Banque mondiale, dévoilé le 30 janvier à Brazzaville, insiste sur l’importance de la transformation locale des produits agricoles et forestiers.

Le contenu du rapport intitulé « Changer de cap et prendre son destin en main » de septembre 2018 a fait l’objet d’un vif débat entre les acteurs du secteur privé, de la société civile, de l’Université Marien-Ngouabi, des centres de recherches, les auteurs de l’enquête et les économistes de la Banque mondiale (BM).

En effet, selon la BM, le gouvernement doit améliorer sa politique industrielle. Les auteurs du rapport suggèrent qu’un accent soit mis sur le secteur agricole et le bois, à travers l’utilisation des technologies de l’information et de la communication pour améliorer l’acquisition de connaissances, la modernisation des outils de production et la gestion des industries comme la mécanisation.

L’exécutif pourrait centrer sa politique de facilitation sur cinq catégories majeures d’obstacles auxquels l’industrie légère en Afrique fait face, à savoir la disponibilité et la qualité des matières premières ; les terrains industriels ; la logistique ; les compétences managériales et de la main-d’œuvre ; les financements.

L’augmentation de la productivité, à en croire Samba Bâ, l’économiste principal, exige un effort pour améliorer les capacités de gestion des entreprises. Eu égard à la richesse du pays en ressources naturelles, notamment le pétrole, la forêt et les mines, une diversification verticale contribuerait à compenser la baisse attendue de la croissance à partir de 2020 et à réduire la vulnérabilité du pays.

« Le gouvernement devrait jouer un rôle actif dans l’élimination des obstacles à l’investissement du secteur privé dans les produits non traditionnels en initiant d’abord un dialogue public-privé, puis en fournissant l’infrastructure nécessaire et les contributions publiques manquantes pour enlever les obstacles identifiés », a-t- il estimé.

Si les participants sont unanimes sur le besoin de réadapter la politique industrielle nationale et l’assiette fiscale « incitative », beaucoup d’entre eux critiquent la modalité d’exécution. Ceux-ci ont souligné la responsabilité des partenaires de la BM dans l’accompagnement du pays. Le choix des projets et les financements à apporter, espèrent-ils, doivent être rigoureux avec un impact social.

Rappelons que ces échanges s’inscrivent dans le cadre de la semaine de partages, qui est à sa deuxième édition, initiée par la BM.  Lors des précédentes journées, les participants ont échangé sur la formation du capital humain. Le Congo a besoin d’un meilleur système éducatif pour répondre aux besoins du marché du travail, éliminer l’extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée.

 

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Les participants à la séance d'échange

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