Droits de l'homme : la fermeture des cachots clandestins toujours réclamée

Samedi 16 Février 2019 - 16:51

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Des appels continuent d'être lancés au nouveau président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en vue de concrétiser ses promesses de campagne et celles faites dans son discours d’investiture.

La mise en œuvre de certaines clauses de l’Accord de la Saint-Sylvestre dont la libération des prisonniers politiques et d’opinions est toujours exigée. A côté de cela, les Congolais attendent également du nouveau président de la République la fermeture des cachots clandestins et ceux des services dits de sécurité qui devront déférer, devant la justice, toutes les personnes détenues dans ces lieux.

Certaines familles de ces détenus, en effet, voient leurs espoirs s’amenuiser par rapport à cette situation. C’est le sens de l’intervention de la famille de Nico Kasanda Bishima, qui avait espéré qu’avec la fermeture des cachots clandestins à travers la République, elle aurait les nouvelles de ses membres qu’elle soupçonne d'être gardés dans ces lieux.

Selon des sources proches de cette famille, Nico Kasanda Bishima avait hébergé, en août 2016, dans sa résidence à Limete industrielle, des parents provenant de Kananga, au Kasaï occidental. Deux jours après, ces visiteurs sortis pour des courses n’étaient plus revenus à la maison.

Cette disparition a mis toute la famille Kasanda dans les tourments parce qu’elle devrait répondre aux invitations des services dits de sécurité ainsi qu’éclairer les parents sur la situation de leurs proches. Si les services ont accusé, en son temps, Nico Kasanda Bishima, son épouse Mamie Musua Kasanda et leurs enfants Perrigrine Mukandila Kasanda, Rebecca Biata Kasanda, Siméon Tshimanga Kasanda et Junior Kasanda Bishima de complicité avec les membres de la milice Kamuina Nsapu à Kinshasa, les proches parents leur ont reproché de n’avoir pas su veiller à la sécurité de leurs visiteurs. Sous la pression, tous étaient obligés de choisir la clandestinité, en vue de se soustraire des griffes de ces services de sécurité qu’ils ont désormais considérés comme leurs bourreaux.

Pour ces sources proches, les retrouvailles de ces visiteurs pouvaient éclairer sur la situation devenue intenable pour la famille Kasanda. Mais toutes les recherches menées en vue de les retrouver ont été vaines. La fermeture de ces cachots permettrait, selon elles, d’avoir des précisions sur la situation de ces visiteurs et de leurs hôtes, étant donné que leur présence n’a jamais été signalée dans les cachots officiels. C’est donc dans ce sens que cette famille et tant d’autres attendent ardemment la fermeture de ces prisons clandestines. 

Lucien Dianzenza

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