Centrafrique : « La situation s’est améliorée dans le pays », a assuré Jean Marie Michel Mokoko

Samedi 22 Mars 2014 - 12:29

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En marge des travaux de la 4e réunion du Groupe international de contact sur la Centrafrique, qui s’est tenue le vendredi 21 mars à Brazzaville, le chef de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) sous mandat africaine, Jean Marie Michel Mokoko, a affirmé à la presse que cette amélioration a été rendue possible grâce aux efforts de la force africaine avec l’appui de l’opération française Sangaris.

 

Jea« La situation s’est tellement améliorée à Bangui que nous avons dû délester Bangui d’un certain nombre de contingents, nous n’avons gardé que deux contingents soit 2000 hommes et les 4000 hommes autres ont été déployés dans les secteurs chauds de l’intérieur du pays », a déclaré Jean Marie Michel Mokoko. Il a ajouté que son témoignage faisait foi parce qu’il est mieux placé pour le dire, mais aussi parce qu’il se trouve sur le terrain.

Pour le chef de la Misca, il n’est dans l’intérêt de personne de méconnaître cette réalité des faits parce qu’on « veut se faire plaisir » « Des 100 morts qu’on avait pratiquement par jour au cours du mois de décembre 2013 lors de ma prise de position, on est tombé, il y a à peu près trois semaines à trois ou quatre morts par semaine », a-t-il indiqué. «La situation aujourd’hui à Bangui, sans être une situation de retour à une paix parfaite s’est considérablement améliorée, la vie a repris dans la capitale centrafricaine. L’on a pour preuve le fait que les marchés sont ouverts, les écoles, tous les niveaux confondues, fonctionnent; les voitures circulent », a martelé Jean Marie Michel Mokoko.

La Misca fait désormais face au banditisme

Le chef de la mission africaine a dit que la force qu’il dirige n’est plus actuellement en face d’une action d’interposition, mais plutôt « en face des actions qui relèvent du banditisme, et qui sont le fait des antibalaka, une nébuleuse qui opère en civile, contrairement aux Séléka qui portaient des uniformes et qui étaient faciles à désarmer » « C’est ce qui fait que lors de la dernière réunion du Conseil de paix et de sécurité, j’ai demandé que la Misca soit renforcée prioritairement en éléments de police», a poursuivi le général, qui a en outre promis d’éradiquer le phénomène des anti-balaka dans les meilleurs délais.

« Le phénomène des anti-balaka est un phénomène que vit le peuple centrafricain par rapport aux exactions de la Séléka, c’est du banditisme résiduel constitué des jeunes de 15 à 25 ans. Il va être éradiqué dans peu de temps puisque des pics importants du banditisme que nous avons connus n’existent plus aujourd’hui », a expliqué Jean Marie Michel Mokoko, précisant que ces anti-balaka ne se livraient plus ouvertement à des attaques contre les Séléka comme ce fut le cas auparavant.  

"La restauration de l'État est notre défi"

Alors que l’attention de tous est focalisée sur l’aspect sécuritaire, le chef de la force africaine a énuméré d’autres charges qui incombent à la Misca. « Aujourd’hui, ce qui intéresse la Misca c’est d’avoir un appui logistique pour pouvoir répondre à toute éventualité (…). Notre mission est une mission intégrée, en dehors de la sécurité, nous devons nous occuper de la restauration de l’État à travers l’implantation des autorités locales : préfets, chefs de districts », a-t-il souligné. « Ensuite il y a le problème de l’organisation des élections où nous devons apporter au gouvernement centrafricain tous les appuis multiformes avec l’aide de la communauté internationale pour que ces élections se tiennent dans les délais requis. À cela s’ajoute le fait que nous devons accorder à un problème très préoccupant, celui de la résolution de la crise humanitaire », a conclu Jean Marie Michel Mokoko.    

 

Nestor N'Gampoula

Légendes et crédits photo : 

Jean Marie Michel Mokoko