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Protection de l’environnement : le grand réveil

Lundi 18 Mars 2019 - 10:24

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Imprévue et inédite dans les annales, la mobilisation des nouvelles générations pour la protection de la nature qui s’est produite tout au long des derniers jours sur les cinq continents marque un tournant dans le combat que l’humanité entreprend dans le but de freiner, voire même si c’est encore possible d’arrêter le dérèglement climatique qui la menace. Réunissant dans les rues des capitales et des grandes cités des deux Amériques, de l’Asie, de l’Europe, de l’Océanie des centaines de milliers, voire même des millions d’adolescents, ce mouvement planétaire a démontré que, face à la passivité des Etats, les acteurs de demain sont bien décidés à faire entendre leur voix.

Pour dire, ou plus exactement pour écrire les choses de façon claire, l’incapacité des dirigeants de la planète à traduire en actes les engagements pris lors des grands-messes que célèbrent tous les deux ans les Conférences mondiales sur le climat ne peut avoir comme conséquence, à terme de plus en plus rapproché, que de sonner le glas de l’humanité. Outre le fait qu’il est ouvertement prôné par de hautes personnalités comme le président des Etats-Unis, Donald Trump, le refus de prendre les mesures qui permettraient de combattre la hausse des températures, la fonte des glaces sur les deux pôles, la montée du niveau des océans, l’aggravation de la sécheresse, la destruction des forêts se trouve aggravé par la passivité des hommes et des femmes d’Etat qui multiplient les nobles discours mais n’imposent pas dans leur propre pays les actions nécessaires.

C’est très précisément ce constat qui a provoqué la naissance du mouvement des nouvelles générations à laquelle nous assistons aujourd’hui. Un mouvement qui ne cessera de s’amplifier dans les semaines et les mois à venir en provoquant une mobilisation planétaire que les plus hauts responsables de tous les pays ne pourront pas ignorer. S’il est encore trop tôt pour dire qu’elle fera prendre conscience aux autorités des cinq continents de leur responsabilité dans la bataille pour la préservation de la nature, la mobilisation des nouvelles générations qui s’amorce sous nos yeux aura à coup sûr des effets positifs. A commencer par un renforcement de l’influence des organisations de la société civile, de plus en plus nombreuses, qui se battent depuis des décennies afin d’alerter la communauté mondiale sur le désastre que finiront par provoquer les atteintes portées par l’homme à la nature.

Dans un tel contexte, l’on ne saurait trop conseiller aux rares dirigeants qui se sont réellement engagés dans cette bataille vitale en créant des institutions comme le Fonds bleu pour le Bassin du Congo de faire entendre mieux et plus fort leur voix sur la scène internationale. L’éveil de la jeunesse mondiale qui se dessine sous nos yeux  peut, en effet, donner à leurs initiatives une ampleur inédite si celles-ci sont relayées, amplifiées, expliquées de différentes façons, ce qui n’a rien de difficile étant donné la puissance des moyens modernes de communication.

 

 

Jean-Paul Pigasse

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Édition Quotidienne (DB)

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