Suspension de l’installation des sénateurs : le MLC stigmatise l’amalgame et l’amateurisme au sommet de l’Etat

Mardi 19 Mars 2019 - 17:42

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le parti de Jean-Pierre Bemba a désapprouvé, le 19 mars, via un communiqué, les décisions prises le 18 mars au cours de la réunion interinstitutionnelle présidée par le président de la République, Félix Tshisekedi, dont celle d'ajourner l’installation du Sénat nouvellement élu.

Le Mouvement de libération du Congo (MLC) qui, depuis un temps, s’est feutré dans un long mutisme, est finalement sorti de sa réserve  pour réagir aux décisions ayant sanctionné la reunion interinstitutionnelle présidée la veille par le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi. C’est dans un communiqué signé par sa secrétaire générale, Eve Bazaïba, que le parti de Jean-Pierre Bemba a préféré s'exprimer sur la question. La suspension de l’installation des nouveaux sénateurs, telle que décidée par cette reunion, y compris le report de l’élection des gouverneurs, traduisent, d’après le MLC, l’incompétence de la nouvelle classe dirigeante à la tête du pays.

Pour ce parti politique, les décisions prises par l’interinstitutionnelle sont simplement anticonstitutionnelles puisqu’émanant d’un cadre non légal. Et de faire observer que cette réunion est juste « un organe informel dépourvu de tout pouvoir décisionnel au regard de la Constitution de notre pays ». Se voulant un parti républicain, le MLC relève l’incompétence absolue de cet organe notamment en matière électorale tout en prenant acte de la poursuite du cycle électoral par l’élection des sénateurs et celle consécutive des gouverneurs des provinces. Toutefois, le parti de Jean-Pierre Bemba déclare attendre « le changement de la direction de la Céni au mois de mai prochain après une évaluation sans complaisance de sa mission pour enclencher les réformes du système électoral ».      

Pour ce parti, il ne fait l’ombre d’aucun doute que l’actuel leadership du pays fait de l’à peu-près. « Le MLC note avec sidération l’amalgame et l’amateurisme qui ont tendance à élire domicile au sommet de l’Etat. Les questions internes à un parti politique ne peuvent impacter la vie d’une nation », souligne le communiqué.

En plus d’être otage d’un accord sous seing privé aux contours flous, selon les termes du communiqué, il est également reproché à Félix Tshisekedi de ne faire aucun effort pour établir une nette démarcation « entre la gestion de l’Etat et ses intérêts privés tant familiaux que partisans ».       

Alain Diasso

Notification: 

Non