Afrique : le manque d’infrastructures, un grand défi et une opportunité

Jeudi 27 Mars 2014 - 15:27

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Le sommet sur l’Africa Finance Corporation qui a réuni plus de cinq cents décideurs a réfléchi sur les voies et moyens de combler ce manque d’investissement en infrastructure.

Au cours de ce sommet, la ministre des Finances du Cap Vert, Cristiana Duarte, a signé l’instrument d’adhésion de l’AFC, une société d’investissement panafricaine qui ne se limite pas seulement aux États membres. Ce geste permet au Cap-Vert de devenir ainsi le neuvième pays à rejoindre les autres pays membres, à savoir  le Tchad, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Liberia, le Nigeria et la Sierra Leone.

Des éminents penseurs issus aussi bien du secteur public, du milieu universitaire, que du monde des affaires et de la finance ont largement débattu sur les opportunités et les défis posés par les infrastructures africaines. Selon les estimations, les infrastructures en général pourraient potentiellement ajouter 2 % en moyenne au taux de croissance économique de l'Afrique sur les dix prochaines années. Il s’agit d’un investissement qui vise à combler le déficit actuel en matière d'investissement estimé à environ 40 milliards de dollars américains par an, rapporte African Press Organization.

« Les décideurs politiques du continent africain peuvent, en prenant les bonnes décisions, influencer l’avenir de l’Afrique. Il s’agit pour cela de s’efforcer de créer une meilleure gouvernance, de lutter contre la corruption et la criminalité, et de mettre en place de meilleures infrastructures », a déclaré Jim O’Neill, créateur des acronymes BRIC et MINT, qui soutient que le développement des infrastructures représente à la fois un grand défi et une excellente opportunité d’investissement, autant pour l’Afrique que pour les investisseurs du monde entier.

Dans son intervention, le président et directeur général d'Africa Finance Corporation (AFC), Andrew Alli, a dévoilé la vision de sa société, laquelle société veut à tout prix combler le manque d’infrastructures tout en assurant un bon rendement à leurs actionnaires. « Nous pensons que notre rôle principal se trouve au stade initial de la conception et du développement du projet. Même si les capitaux internationaux restent indispensables pour combler le manque d'investissement, ce capital ne sera pas rentabilisé si l'Afrique ne concentre pas ses efforts dans la construction de projets bancables et durables… », déclare-t-il, tout en précisant que le rôle d'AFC consiste à faire accélérer le nombre de projets viables et bancables à travers le continent, mettant ainsi en place les conditions nécessaires au marché pour que d'autres formes de capital voient le jour et pour, à terme, arriver à combler le manque d'investissement existant.

Gypsie Oïssa Tambwe