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Le manque criant des pharmacies dans l’arrière-pays, un vrai problème de santé publique

Samedi 4 Mai 2019 - 18:01

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Ce billet d’humeur se veut une interpellation des propriétaires des officines pharmaceutiques, car le besoin en médicament se pose avec acuité dans l’hinterland. Même si l’on trouve quelques rares pharmacies dans certains chefs-lieux de sous-préfecture et communauté urbaine, celles-ci sont à peine garnies. Dans pareilles conditions, la chance n’est donnée qu’aux deux ou trois premiers acheteurs qui s’y présentent. Cependant les derniers n’auront que leurs yeux pour regarder des étalages vides.

 Pourquoi diable alors, ces officines pharmaceutiques qui se dressent en grand nombre aux intervalles réduits sur les artères des villes principales du pays ne s’ouvrent pas à la campagne où l’espace est encore non occupé ?

C’est une grande erreur si les propriétaires des officines pharmaceutiques pensent que les problèmes de santé ne se posent qu’en ville et cela jouerait sur les recettes. Ces problèmes sont les mêmes partout. Encore que, parfois, certaines épidémies commencent dans les zones très éloignées des centres urbains. Une chose est certaine, la plupart de nos centres urbains sont dotés de centres de santé intégrés, mais le paradoxe est que la « chose pharmaceutique » ne suit pas cette réalité.

Il est donc temps que les opérateurs du secteur occupent aussi l’arrière-pays au lieu de rester toujours campés dans un périmètre urbain déjà trop encombré par leurs pairs. En effet, quand un cas de maladie grave survient tard dans la nuit dans un village, il faut attendre demain matin pour pouvoir parcourir à pied de très longues distances pour s’attraper un médicament dans une pharmacie de fortune, parfois de qualité douteuse. Encore que les quelques rares pharmacies publiques accolées à certains centres de santé intégrés des communautés urbaines et chefs-lieux de sous-préfecture ne répondent pas, vu la démographie dans des villages.

À côté de cette triste réalité, se greffe celle du transport des malades qui est un véritable casse-tête.

Propriétaires des officines pharmaceutiques, soyez attentifs à cette réalité ainsi peinte ! Votre existence est salutaire en campagne.

 

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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