Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
EpilogueMercredi 28 Octobre 2020 - 19:20 Au terme de deux jours d’échanges sur les 80 ans du Manifeste de Brazzaville qui porta jusqu’à la victoire la mobilisation de l’empire français contre l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale, la capitale du Congo peut se réjouir d’avoir replacé ce pan de l’histoire commune au cœur de la relation entre la France et l’Afrique, en particulier ses anciennes colonies de la région centrale du continent. Que de continuer à renier un passé commun façonné, il est vrai, dans les brimades, les frustrations et les malentendus, le moment est venu de le considérer aussi par le côté où il permet de poursuivre le dialogue constructif. Le Manifeste de Brazzaville fut en effet ce moment crucial où la France et l’Afrique résolurent de ne pas laisser autrui leur voler leurs libertés. Elles les reconquirent au prix de beaucoup de sacrifices. Le fait de voir les dirigeants des Etats de l’Afrique centrale accompagner la célébration de cet anniversaire est un signe qu’ils sont disposés à faire de l’espace géographique qui les rassemble un lieu de réflexion sur l’avenir de leurs nations en quête de développement. Quel qu’en soit le scénario, cette quête passe par le renforcement des initiatives régionales et par l’ouverture sur le monde. Une ouverture qui se consolide dans la solidarité et le respect réciproque. Les discours entendus à l’ouverture du colloque sur l’œuvre de Charles de Gaulle, le 27 octobre, ont avoué la nécessité de revisiter cette histoire commune dans la plus grande sérénité. C’est à ce titre qu’à la suite de la leçon inaugurale sur les rencontres au cours desquelles le chef des forces françaises libres a communié avec les Africains sur leur sol, les experts ont pris la relève pendant deux jours pour poser les bases d’un débat dépassionné mais non exempt de clarté. L’histoire méritant toujours d’être contée, les actes du colloque sur la mémoire partagée entre la France, le Congo et l’Afrique organisé au bout de 80 ans d’interrogations et d’atermoiements, témoigneront pour les générations présentes et futures du courage d’affronter la vérité de l’histoire, la même qui engagea De Gaulle et ses compagnons en 1940 contre l’humiliation et la défaite. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |