Assemblée nationale : une session extraordinaire attendue pour investir le nouveau gouvernement

Samedi 15 Juin 2019 - 17:38

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La chambre basse du parlement a clos, le 15 juin, à Kinshasa sa session ordinaire de mars mais pourra être incessament convoquée pour l'investiture de la nouvelle équipe de l'exécutif national en gestation.

La session ordinaire de mars a mis fin à ses travaux au Palais du peuple, conformément à la Constitution. Une session qui  laisse un arrière-goût d’inachevé car l’investiture du gouvernement qui en constituait un des grands enjeux n’a pas eu lieu. Nonobstant les incessants appels de la speakerine de la chambre basse, Jeanine Mabunda, pour une formation diligente de l'exécutif avant le 15 juin, les négociateurs du Front commun pour le Congo (FCC) et du Cap pour le changement (Cach) prennent tout leur temps. Ils donnent l’impression de se complaire dans la situation actuelle d’un Etat sans gouvernement.

Dans son allocution, la présidente du bureau de l'Assemblée nationale a annoncé qu'une session extraordinaire sera convoquée incessamment pour l'investiture de ce gouvernement attendu. Selon Jeannine Mabunda, il sera aussi question de valider les mandats des députés nationaux repêchés par la Cour constitutionnelle.

Entre-temps, Sylvestre Ilunga, le nouveau Premier ministre, attend désespérément la mise en place de son gouvernement pour se mettre résolument au travail. Les discussions entre Cach et le FCC achopperaient sur la clé de répartition des portefeuilles, chaque camp tenant à imposer ses marques sur fond d’une redistribution des cartes devenue cornélienne.

Par ailleurs, il y a lieu de révéler que la session parlementaire de mars s'est clôturée dans une atmosphère de tension consécutive au débat engagé par l’institution sur les ordonnances présidentielles nommant de nouveaux mandataires à la SNCC et à la Gécamines. Le bureau de l’Assemblée nationale  n'a pas été ménagé par les élus du Cach qui l'ont accusé d'avoir autorisé ce débat qui a viré au lynchage du chef de l’Etat par les députés du FCC, outrageant ainsi sa personne. Pour ces derniers, les propos discourtois tenus à l’encontre de Félix Tshisekedi procèderaient d’un plan monté dans les officines du FCC visant à désacraliser le président de la République, tout en cherchant à l’affaiblir politiquement.

Une situation qui a envenimé le climat  dans l’hémicycle, en plus de l’invalidation, par la Cour constitutionnelle, d’une vingtaine des députés de l'opposition. Ce qui a encore exacerbé la tension au Palais du peuple car le leadership de « Lamuka » a décidé de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, la participation  de ses députés et sénateurs aux activités parlementaires. L’un des acquis de cette session ordinaire aura été la mise en place d’autres autres organes de l’Assemblée nationale malgré le refus de l’opposition d'accepter le seul poste qui lui a été réservé dans la composition du bureau. Les dix commissions permanentes de la chambre basse ont été officiellement installées au cours de la plénière du 14 juin. Chaque commission compte en moyenne quarante députés.

Alain Diasso

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