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Lundi 1 Juillet 2019 - 12:19

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La création du Marché commun africain devant être actée en fin de semaine, à Niamey, par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine, le temps est venu d’accélérer fortement le processus qui fera des deux Congo une zone économique privilégiée au sein de laquelle circuleront librement les biens et les produits issus de tout le continent. Situées au cœur de l’Afrique centrale et reliées avec le Nord, le Sud, l’Est et l’Ouest par des voies de communication de plus en plus accessibles, les deux nations ont, en effet, dans leurs mains tout ce qui peut leur permettre de devenir à court terme les acteurs incontournables de l’émergence africaine.

Encore faut-il, cependant, qu’elles s’emploient dès maintenant à abaisser les barrières artificielles – politiques, économiques, financières, administratives, culturelles et autres – qui furent élevées du temps de la colonisation lorsque les grandes puissances européennes édifiaient leurs empires pour se protéger les unes des autres. Aussi serait-il bon que dans le même temps où l’Union africaine met en place la Zone de libre-échange continentale africaine, ce qui ne sera ni facile ni rapide, les deux Congo s’entendent pour donner à leur coopération un contenu très concret ; en associant si possible les Etats qui les avoisinent – Angola, Burundi, Cameroun, Centrafrique, Gabon, Guinée équatoriale, Rwanda – et qui sont mus sans aucun doute par le même désir de communiquer mieux sur le plan économique qu’ils ne l’ont fait jusqu’à présent.

Si Brazzaville et Kinshasa s’accordent pour ouvrir leurs frontières économiques et financières, créer entre les deux rives du fleuve Congo des voies de communication aisément accessibles, faire de ce même fleuve la plus grande voie aquatique équipée du continent, acheminer vers l’Océan atlantique et l’Océan Indien les produits que génèrera la mise en valeur de leurs ressources naturelles, elles provoqueront un bond en avant sans précédent. Un bond en avant que les Européens ont eux-mêmes vécu lorsqu’ils décidèrent de faire du Rhin et du Danube leurs principales artères économiques.

N’est-ce pas, d’ailleurs, au-delà de la question vitale de la protection de la nature, ce qui a conduit les pays du Bassin du Congo à se rassembler au sein du Fonds bleu dont leurs gouvernants ont acté la création à Oyo, il y a deux ans ?

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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