Violences sur le genre : le gouvernement, l’Union européenne, l’Unicef et la Coopération allemande s’unissent contre le fléau

Mercredi 2 Avril 2014 - 17:11

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Pour renforcer la lutte contre la violation des droits de femmes, une nouvelle initiative vient de voir le jour. Lancée par l’Union européenne, cette initiative d’une valeur de 25 millions d'euros, soit environ 35 millions de dollars américains, s’étendra sur une période de quatre ans.

L'initiative sera mise en œuvre en partenariat avec le gouvernement congolais, par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef), l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et la Coopération allemande (GIZ). Elle vise notamment à modifier les comportements et rendre l'éducation plus égalitaire entre filles et garçons; favoriser l’autonomisation des femmes; renforcer les capacités des acteurs de l'État et de la société civile dans ce domaine et améliorer le fonctionnement de la police et de la justice.

Dans la mise en œuvre de ce programme, trois provinces sont, dans un premier temps ciblées. Il s’agit de la ville de Kinshasa, de la province de Bandundu et partiellement la province du Maniema. Avec le temps, ce programme sera étendu  sur tout le territoire national. Grâce à ce programme, les taux d’accès et de maintien à l’école pour au moins 70% des enfants dans les provinces de Kinshasa et Bandundu seront augmentés.

Tolérance zéro contre les violences faites à la femme

L’ampleur que prennent les violences faites à la femme en RDC inquiètent plus d’un. Dans le cadre de la prévention de toutes les formes de ces violences liées au genre, le gouvernement a lancé l’initiative tolérance zéro pour mettre fin à l’impunité  des auteurs de ces actes.

Le nouveau programme qui vient d’être lancé s’inscrit aussi dans la  même logique.  Pour la ministre du Genre, de la famille et de l’enfant, Geneviève Inagosi, il  marque donc un nouvel élan dans la lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre (VBG) en appuyant la prévention à travers la stratégie de communication pour le changement de comportement social et l’amélioration de la qualité de la réponse donnée aux survivants et survivantes des VBG, et en renforçant également le pouvoir économique des femmes et des hommes.

De son coté, l’ambassadeur de l'Union européenne en RDC, Jean-Michel Dumond, soutient que la mise en œuvre de ce programme témoigne « de notre volonté d’apporter cet appui à la République démocratique du Congo en vue d'une meilleure égalité entre les hommes et les femmes. Nous appuyons le gouvernement de la République démocratique du Congo pour que son engagement dans la tolérance zéro se traduise en une réalité palpable sur le terrain ».

Ce programme, pense pour sa part la représentante adjointe de l’Unicef, Sylvie Fouet,  traduit la volonté d’initier des comportements valorisants au sein des familles et des communautés. « Chacun peut contribuer à une évolution positive de la relation entre filles et garçons, femmes et hommes, à commencer par le respect mutuel, dès le plus jeune âge. Il est crucial d’adopter une approche intégrée face aux violences basées sur le genre et d’accorder une attention particulière aux enfants, sur qui reposera l’équilibre des relations hommes-femmes de demain », souligne-t-elle.

Le directeur de la GIZ indique, quant à lui, "quune stratégie ne peut être efficace que si elle n’existe pas simplement sur le papier, mais guide réellement l’action des collaboratrices et collaborateurs. Une communication à l’échelle de tous les partenaires et une manière franche et directe d’aborder ce sujet difficile sont des conditions essentielles pour faire vivre cette stratégie".

Aline Nzuzi