Léopards : Florent Ibenge sur le départ

Lundi 8 Juillet 2019 - 17:45

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Le technicien congolais avoue que la rencontre République démocratique du Congo (RDC) face à Madagascar pourrait être son dernier match avec la sélection nationale.

Les Léopards ont été éliminés, dimanche à Alexandrie en huitièmes de finale de la Coupe d'Afrique des nations (CAN)/Egypte 2019, à l’issue d’un match à suspense face aux Barea de Madagascar (deux buts partout au temps réglementaire et quatre buts à deux aux tirs au but). Une défaite dont de nombreux sportifs congolais ont du mal à digérer jusque-là. Sans faux-fuyant, le sélectionneur national, Florent Ibenge, comme à ses habitudes, a assumé cette défaite. S’exprimant à chaud sur les antennes de Canal+, quelques heures après l’élimination, il a indiqué que la rencontre de la RDC face à Madagascar pourrait être son dernier match avec la sélection. « C'est fort possible que ça soit mon dernier match. Mais on doit en discuter avec le président, après on verra », a-t-il déclaré.

Des propos qui tiennent lieu d’un adieu précoce pour ce coach sur qui le commun des Congolais fait porter le chapeau de l'élimination des Léopards. D’aucuns, pour la énième fois, ont critiqué ses choix tactiques lors de ce match pourtant à la portée de la RDC. Le remplacement d’Akolo, en lieu et place de Yannick Bolasie, un milieu de terrain au profit d’un attaquant, a été vivement déploré. Mais aussi, la sortie de Wilfried Moke préféré à Mechack Elia. Deux remplacements qui ont contribué à dégarnir l’entrejeu des Léopards livré à la merci des assauts malgaches. Ces derniers ont multiplié des incursions dans le camp congolais avant que Merveille Bope, entré à la place de Youssouf Mulumbu, ne vienne stabiliser le milieu de terrain. L’attaque à outrance sur laquelle avait misé Florent Ibenge, passant de 4-4-2 à 4-3-3, n’a pas produit d’effet. Assombalanga et Yannick Bolasie, complètement transparents tout au long du match, n’ont hélas pu apporter ce qu’on attendait d’eux.   

Les choix tactiques de Florent Ibenge face à une équipe malgache bien soudée, jouant en bloc et dotée des fins techniciens, n’ont pas fonctionné nonobstant la nette domination des fauves congolais durant les prolongations. De quoi tirer les leçons pour les prochaines échéances. A la Fédération congolaise de football association (Fécofa), il est fait état d’une « sérieuse évaluation » après la participation des Léopards à cette CAN. Déjà, à entendre le discours de Constant Omari de plus en plus virulent à l’endroit de Florent Ibenge, l’on peut parier sur son probable départ. Hier principal protecteur du sélectionneur national à qui il a, d’ailleurs, obtenu une rallonge du contrat pour disputer cette compétition, Constant Omari est devenu actuellement un de ses pires pourfendeurs, ne ratant aucune occasion de le jeter en pâture.        

Il est plus que temps d’autopsier la discipline footballistique et son système managérial, d’établir les responsabilités de l’élimination et, surtout, de réformer la Fécofa en l’adaptant aux ambitions du pays. L’on doit purger à tous les niveaux (ministère des Sports, fédération, staff techniques, etc.) en dénichant des hommes capables d’amener un nouveau souffle susceptible de rebooster le football national avec, à la clé, une politique sportive bien pensée qui accorde plus d’espace aux talents locaux. Une génération est en train de passer, il faudrait déjà penser à la relève...      

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Florent Ibenge

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