Gouvernement : l’Acaj accuse des anciens ministres de continuer de percevoir indûment leurs salaires

Mardi 13 Août 2019 - 17:28

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L’ONG appelle le Premier ministre à diligenter une enquête, avant l’entrée en fonction du nouveau gouvernement, sur ces allégations de détournements des fonds et autres faits mis à charge du gouvernement et du Secrétariat général du gouvernement.

Dans une lettre ouverte adressée au Premier ministre Sylvestre Ilunga, l'ONG de défense des droits de l’homme note que « les anciens membres du gouvernement qui ont quitté leurs fonctions pour le Parlement continuent à percevoir leurs salaires des ministres et d’autres avantages ». L’Acaj exhorte, de ce fait, le Premier ministre « de commencer d’abord par un audit général afin d’identifier tous les actes répréhensibles commis par les anciens membres du gouvernement et qu’ils soient poursuivis et condamnés conformément aux lois de la République et que les biens pris illégalement soient récupérés et retournés à l’État ».

Dans cette correspondance signée le 9 août par le président de l'ONG, Me Georges Kapiamba, l'organisation dit également attendre du Premier ministre Sylvestre Ilunga d’initier un audit des crédits budgétaires alloués au Secrétariat général du gouvernement. S’appuyant sur des témoignages concordants, l'association note que cette institution continuerait à verser des émoluments à certains anciens membres du gouvernement et, qui plus est, il venait de remettre à chacun d’eux une voiture neuve, prétextant que c’est sur décision du conseil des ministres.

L’Acaj, qui rappelle que certaines autres décisions du conseil des ministres sur l'amélioration des conditions socio-professionnelles des médecins, des huissiers, greffiers et magistrats, des enseignants, ne sont pas exécutées au motif que le Trésor public n’avait pas d'argent, se dit profondément préoccupée par ces informations qui trahissent la politique de « gouvernants d’abord et le peuple après ». Cette ONG regrette également que beaucoup d’agents de l’État meurent, parce que le Trésor public dit ne pas être en mesure de couvrir le coût de leur prise en charge médicale dans des formations médicales appropriées.

Des appels sans réactions

L’ONG note également que tous les plaidoyers menés par elle auprès du Premier ministre pour faire enquêter sur le détournement des primes mensuelles de transport et communication ainsi que des indemnités de transport trimestrielles allouées au personnel politique et administratif des cabinets ministériels n’ont jamais retenu l’attention du chef du gouvernement.

En approchant le Premier ministre, l’Acaj dit attendre de lui que des sanctions administratives et/ou pénales soient éventuellement prononcées contre les auteurs des actes de gestion répréhensibles. « Nous avons aussi plusieurs preuves qui établissent que l’argent sorti du compte du Trésor pour le paiement des indemnités, des frais de communication, des frais de transport pour le personnel politique et administratifs des cabinets ministériels a été systématiquement détourné », a affirmé Georges Kapiamba.

Lucien Dianzenza

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