Crash de l’Antonov 72 des Fardc: l'épave reste introuvable

Samedi 12 Octobre 2019 - 16:40

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Les recherches se sont intensifiées, le 12 octobre, avec l’appui de la Monusco, pour tenter de localiser l’appareil qui assurait le transport de la logistique présidentielle, victime d'un accident deux jours auparavant, une heure après son décollage de l’aéroport de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

Les fouilles s’intensifient pour retrouver l’épave de l’Antonov qui s’est écrasé le 10 octobre, à plus ou moins 80 km du village de Pene Djoka, sur la montagne de Katumwe, vers Kasese, dans la province du Maniema. C’est dans ce coin perdu que l’appareil a finalement été localisé alors qu’il avait décollé sans problème de l’aéroport de Goma. Cet avion-cargo des Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc), affrété par la présidence de la République pour convoyer la logistique dont le chef de l’Etat avait besoin durant son déplacement au Grand Kivu, avait disparu des radars une heure après son décollage de Goma pour Kinshasa, où il était censé précéder le jet présidentiel. La thèse du crash s’est vite confirmée après la découverte de quelques débris dans la zone périphérique du Maniema.      

A bord de l’Antonov 72, il y avait, outre les quatre membres d’équipage, trois autres de la garde rapprochée du chef de l'Etat et son chauffeur personnel, sans oublier sa jeep blindée et des produits agricoles enfouis dans la soute. Personne n’a survécu à ce crash qui aura laissé un goût amer dans le chef de la délégation ayant accompagné Félix Tshisekedi dans son périple à Bukavu et Beni. Débutées vendredi, les recherches amorcées par les Fardc pour retrouver l’épave de l’Antonov russe ont vite été interrompues suite aux mauvaises conditions météorologiques. Elles ont repris le 12 octobre, cette fois-ci, avec l’appui de la Monusco qui a accepté de déployer ses équipements de télédétection devant balayer toute la zone où le signal de l'avion a été perdu.

 « Un mince espoir» du côté du chef de l'Etat

Entre-temps, le président de la République, qui s’est dit peiné notamment par la disparition de son chauffeur personnel et des membres de l'équipage, garde néanmoins « un mince espoir tant que l’épave de l’appareil n’a pas été retrouvé », a en croire un twitt de son porte-parole, Kasongo Mwema. Et d’ajouter que le chef de l'Etat « veut une inspection régulière de tous les vieux coucous parcourant l'espace aérien du pays ».   

Une cellule de crise a immédiatement été mise en place pour gérer cette situation inattendue. Elle est constituée des délégués de la présidence de la République, du service du conseiller spécial du chef de l'Etat en matière de sécurité, de l'Agence nationale des renseignements, des Forces aériennes, de la direction générale des migrations, des renseignements militaires, de la Régie des voies aériennes et de l'Autorité de l'aviation civile.  

Par ailleurs, les enquêtes sont en cours pour déterminer les causes réelles de l'accident et dégager les éventuelles responsabilités. Mais d’après le communiqué officiel de la présidence, tout porte à croire, aux premières analyses, que « les mauvaises conditions météorologiques seraient à l'origine de cet incident dramatique survenu ». Dossier à suivre.

Alain Diasso

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