RDC - Banque mondiale : doubler le décaissement annuel

Samedi 19 Octobre 2019 - 12:45

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Le déboursement des fonds au profit du pays devrait vraisemblablement passer à un milliard de dollars américains l’an pour s’établir à quelque cinq milliards sur l’ensemble du quinquennat. Mais rien n’est acquis sans l’aval du Conseil d’administration de l’institution financière.

Officiellement, le premier décaissement de la Banque mondiale (BM) ne devrait pas être orienté exclusivement vers l’éducation, mais plutôt vers les projets d’investissements (infrastructures, écoles, etc.). Ce financement des projets tiendra compte des priorités du président de la République, Félix Tshisekedi, et de son gouvernement. Comme l’a expliqué la représentation de la BM en République démocratique du Congo (RDC) à la presse, il est important d’améliorer le portefeuille des projets dans le pays. Avec l’aval de la plus haute instance de cette institution, en l’occurrence le Conseil d’administration, l’objectif est d’atteindre effectivement les cinq milliards de dollars américains sur cinq ans, au rythme d’un milliard l’an. Si aucun budget définitif n’est encore arrêté pour l’appui à la gratuité de l’enseignement, la BM prépare un appui d’urgence au secteur de l’éducation pour soutenir cette politique du gouvernement. Même pour l’appui budgétaire, il faudra attendre sans doute l’issue des pourparlers en cours avec le Fonds monétaire international (FMI).

Pour nombre d’observateurs, le principal partenaire multilatéral de la RDC dispose déjà de l’un des portefeuilles les plus importants en vue d'accompagner les efforts de développement du pays. Toutefois, le rythme de décaissement est resté très lourd à ce jour et ne permet pas ainsi de clôturer rapidement tous les projets en cours d’exécution afin que la population bénéficiaire en tire des dividendes.

Au 31 décembre 2019, la BM a décaissé sept cent quinze millions de dollars américains au  titre de crédits en faveur de la RDC, sur un portefeuille total de 2,624 milliards de dollars américains. Rappelons que l’essentiel de l’aide de cette institution passe par des crédits au taux concessionnel et des dons sans obligation de remboursement. Pour clôturer ce point relatif aux crédits, le pays a bien payé environ quatre cent vingt millions de dollars américains, au titre d’intérêt pour ces crédits. Quant aux dons, ils se situeraient, à la même échéance du 31 décembre 2019, autour de 1,83 milliard de dollars américains  sur une enveloppe globale crédits et dons de 4,027 milliards.  

Pour obtenir rapidement le premier décaissement, l’idée globale est de présenter une opération d’un milliard de dollars américains au Conseil d’administration qui comprenne toutes les mesures pour assurer sa réussite. Il n’est pas encore possible à ce stade d’établir la proportion à réserver au financement de l’éducation. Pour autant, l’institution financière internationale a reconnu les progrès notables dans ce secteur mais, selon elle, il est impérieux de faire baisser davantage le nombre d’enfants non scolarisés. Selon les chiffres disponibles, au moins 3,5 millions d’enfants en âge de fréquenter le primaire ne sont pas scolarisés.

Laurent Essolomwa

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