Lutte contre Ebola : mise en place d’un cadre conjoint de collaboration transfrontalière

Mercredi 23 Octobre 2019 - 17:32

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La République démocratique du Congo (RDC) et neuf de ses voisins ont signé dernièrement à Goma, à l’issue de la réunion des ministres de la Santé, de hauts responsables de l'immigration ainsi que de différents partenaires, un cadre commun pour renforcer la collaboration entre eux sur la préparation et la réponse à la maladie à virus Ebola et autres épidémies.

 

 

Les dix pays ont reconnu que l’épidémie à la maladie à virus Ebola, dans le nord-est de la RDC, est  particulièrement un risque croissant de propagation aux pays voisins et une menace commune sur la santé et la sécurité économique dans la sous-région des Grands Lac et dans d'autres régions d'Afrique. Auusi a-t-il été jugé nécessaire d'élaborer un plan d'action afin d’atténuer les effets de ces menaces.

Pour le vice-ministre de la Santé de la RDC, Albert Mpeti Biyombo, c’est une bonne chose pour son pays de formaliser un cadre de collaboration et d'adopter une feuille de route avec les pays voisins sur la préparation et la réponse à Ebola, qui dure depuis plus d'un an. « De cette façon, nous serons en mesure de rassembler nos ressources pour renforcer la sécurité et la sûreté en matière de santé ", a-t-il assuré.

Pour sa part, le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Carly Nzanzu Kasivita, a souligné que les résultats obtenus permettront à tous de se mettre d'accord sur des mécanismes de communication transfrontaliers et sur un plan d'action commun portant préparation et réponse en cas d'urgence.

Pour la directrice régionale de l’OMS Afrique, le Dr Matshidiso Moeti, ces événements soulignent l'immense importance de collaboration transfrontalière afin d’améliorer le partage et l'échange d'informations devant permettre de contenir rapidement les épidémies, harmoniser les ressources, accroître la coordination et empêcher les maladies de traverser les frontières d’autant plus que d’autres maladies constituent aussi une importante menace. Elle a, par ailleurs, souligné que la circulation transfrontalière des personnes, des biens et des services peut accroître le risque de transmission d'agents pathogènes infectieux responsables de différentes maladies, notamment la maladie à virus Ebola, le choléra, la rougeole et la fièvre jaune.

Selon la patronne de l'OMS, le partage de l'information s'améliore mais son niveau doit être acceptable. « Nous avons besoin que les pays partagent ouvertement l'information nécessaire pour sauver des vies. Notre mission est d'établir une collaboration transfrontalière qui couvrira toutes les épidémies et toutes les urgences de santé publique », a-t-elle laissé entendre.

Le commissaire aux Affaires sociales de l’Union africaine, Amira Elfadil Mohammed, a proposé, quant à lui, la mise en place d'un mécanisme de collaboration transfrontalier visant à atténuer les souffrances et à minimiser l'impact social et économique des épidémies.

Pour rappel, la réunion ministérielle était organisée conjointement par le gouvernement de la RDC, à travers son ministère de la Santé et le secrétariat technique du comité multisectoriel de l’épidémie à  virus Ebola, l'OMS et la Commission de l'Union africaine par l'intermédiaire de ses centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies.

Blandine Lusimana

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