Opinion

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Cauchemar

Lundi 11 Novembre 2019 - 18:43

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Que les pouvoirs publics fassent valoir, par la voie médiatique, les travaux routiers qui permettront de relier le Congo à ses plus proches voisins que sont le Cameroun et le Gabon n’a rien d’étonnant ni de répréhensible. A cette nuance près, qui est de taille nos lecteurs en conviendront, que la voie principale reliant Brazzaville à Ngo, Gamboma, Ollombo, Oyo, Owando, Ouesso est dans un état tel que l’emprunter devient aujourd’hui un cauchemar dont les administrations concernées n’ont visiblement pas conscience.

A de nombreuses reprises, en effet, sur les centaines de kilomètres que compte cette voie principale, la circulation des voitures et des camions se trouve freinée, voire même bloquée par des trous, des crevasses, des fossés, des ornières dont apparemment personne ne se soucie. Certes, en certains endroits, l’on voit quelques engins travailler pour restaurer les portions dégradées de la route nationale n° 2 mais leur nombre est ridicule lorsque l’on considère la longueur des tronçons à restaurer et l’état effroyable des chaussées à réparer.

Passons sur le scandale absolu que constitue, étant donné l’état de la voirie, le paiement par les simples voitures de 1 500 francs CFA à la gare de péage de Lifoula et de 1 000 francs CFA à celle d’Odziba. Mais arrêtons- nous une fois encore sur la crise que provoquera tôt ou tard l’effondrement du réseau routier qui unit notre capitale aux départements du Pool, des Plateaux, de la Cuvette, de la Likouala, bref à toute la partie nord du Congo.

Et disons ceci sans l’ombre d’un doute : si dans les semaines et les mois à venir un plan de sauvetage routier d’urgence n’est pas mis en place par le gouvernement, des tensions sociales se produiront dans cette partie du pays. Tout simplement parce que l’acheminement des personnes et des biens sur toute l’étendue de ce territoire s’avèrera impossible. Il suffit pour s’en convaincre de parcourir quelques dizaines de kilomètres après le PK 45, de constater le dénuement des villages qui bordent la route, de parler avec les enfants qui mendient près des crevasses, de voir les voitures, les taxis et les camions accidentés sur le bord des fossés.

Indiscutablement, il y a urgence absolue ! 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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