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Venez à nous!

Samedi 23 Novembre 2019 - 15:56

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« Oui, venez à nous car le devoir du rassemblement, qui est par-dessus tout la voie du salut, nous appelle ». Toute proportion gardée, cela est à peu-près le message que dispense la vague de ralliements au Parti congolais du travail (PCT) observés ces derniers temps. Il n’y a pas très longtemps, c’était l’arrivée de l’Union des forces démocratiques, ensuite est venu le tour du Front patriotique, ensuite et encore ensuite l’Alliance patriotique des républicains du Congo.

Ce sont trois formations politiques portées par le désir de faire cause commune avec celle que dirige Pierre Ngolo, plus vieille, sans doute plus expérimentée et mieux implantée sur le territoire national, à qui incombe désormais la tâche, on pourrait dire exaltante, de préparer pour les « camarades » qui le rejoignent par séquences successives le couchage et le couvert qu’il faut pour qu’ils se sentent réellement chez eux.

L’un de ceux qui viennent de faire acte d’entrée au PCT ces derniers temps semblait à même de définir les attentes de ses semblables dans la conjoncture du moment : qu’ils ne soient pris pour des envahisseurs ni pour des amis gênants car ils veulent bien apporter leur concours à la consolidation de la cohésion nationale, les partis politiques étant à la fois un moyen d’y parvenir mais sans doute aussi un chantier de désillusions quand les dirigeants ne tiennent pas leurs engagements.

Il est une chose qui frappe dans ces ralliements : les responsables des partis qui se sont sabordés au profit du PCT le fréquentaient déjà dans le cadre de la majorité présidentielle. Tous aussi, pour être précis, sont, comme disait quelqu’un, en responsabilité au gouvernement ou au cabinet présidentiel. Dans la vie de tous les jours et bien plus dans la vie politique, une certaine cohérence dans la façon d’être voudrait que l’on assume ses choix. D’où, peut-être, celui fait par les responsables des partis cités plus haut de ne pas trahir les leurs.

Toujours est-il que pour tous commence une nouvelle expérience. S’étant engagés dans une période aussi cruciale que celle qui précède le congrès de leur parti attendu pour la fin du mois de décembre, ils pourront, comme bien de leurs amis arrivés au parti plus tôt ou depuis bien longtemps, mesurer l’immensité de la tâche qui leur incombe au sortir de ce congrès. Sachant que celui-ci projettera leur parti vers 2021 (élection présidentielle) et 2022 (élections législatives), qu’ils prennent le temps de s’immerger dans son fonctionnement quotidien. Ils verront s’ils sont en capacité de répondre à ses obligations.

Gankama N'Siah

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Édition Quotidienne (DB)

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