Protection du milieu marin : les projets des plans d’actions des protocoles additionnels présentés aux parties prenantes

Samedi 30 Novembre 2019 - 12:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Les documents ont été débattus en vue de leur amendement, au cours d'une concertantion nationale qui s'est déroulée du 26 au 27 novembre à Brazzaville, sous le patronnage du directeur général du Développement durable, Roch Germain Mpassi Moumpassi, représentant la ministre congolaise du Tourisme et de l’environnement. 

Depuis le 19 décembre 1987, le Congo est partie à la Convention d’Abidjan relative à la coopération en matière de protection et de mise en valeur du milieu marin. Cette convention, signée en 1981, est un instrument de coopération en matière de protection, de gestion et de développement de l’environnement marin et côtier de la côte atlantique de l’Afrique de l’ouest, centrale et australe, qui couvre une zone marine allant de la Mauritanie à l’Afrique du Sud, pour un littoral d’un peu plus de 14 000 Km. Il s'agit donc un cadre global pour tous les programmes liés aux ressources marines dans les pays parties à la convention.

En effet, réunis à Abidjan, en Côte-d’Ivoire, du 2 au 3 juillet dernier, à l’occasion de la conférence des plénipotentiaires des pays parties à la convention, quatorze parties contractantes sur dix-neuf ont signé quatre protocoles additionnels à la convention, à savoir le protocole de Pointe-Noire sur la gestion intégrée des zones côtières ; le protocole de Bassam sur la pollution provenant des sources et d’activités terrestres; le protocole de Malabo sur les normes environnementales associées aux activités pétrolières et gazières offshore ; le protocole de Calabar sur la gestion durable des mangroves.   

La réunion de Brazzaville s’inscrivait, par conséquent, dans le cadre d’une série de consultations nationales, en vue d’amender les projets de plans d’actions des quatre protocoles additionnels, dans la perspective de les transposer dans les corpus législatifs et réglementaires des pays parties.

L’objectif poursuivi était de présenter ces documents ainsi que la politique régionale aux parties prenantes, afin de recueillir leurs contributions et commentaires, en vue de les améliorer de les finaliser pour leur approbation lors d’une prochaine rencontre régionale. Il s’agissait, entre autres, d’assurer l’alignement de ces plans d’actions avec les priorités et les programmes nationaux et de finaliser leur cadre de suivi et d’évaluation.

Une attention soutenue du gouvernement pour les forêts de mangroves 

Le directeur général du Développement durable, Roch Germain Mpassi Moumpassi, au nom de la ministre du Tourisme et de l'environnement, a indiqué que la conservation et la gestion durable des écosystèmes du milieu marin et côtier présentent des enjeux considérables, dès lors qu’ils regorgent de différentes ressources indispensables aux économies nationales et à la sécurité alimentaire de la population.

Au Congo, a-t-il souligné, plusieurs activités tant industrielles que traditionnelles sont menées dans les eaux côtières avec des impacts sur les écosystèmes du milieu marin. Il est donc indispensable que toutes ces activités soient réalisées dans le respect des dispositions règlementaires en matière de préservation de l’environnement et gestion durable des ressources naturelles.

A travers l’allocution lue par son émissaire, la ministre du Tourisme et de l'environnement a assuré que son département s’employait à faire respecter la loi partout où cela s’impose, reflétant ainsi les préoccupations du gouvernement en la matière. Pour ce faire, quelques initiatives en lien avec la préservation des écosystèmes marins sont en cours, notamment le projet de création d’une aire marine protégée dans la baie de Loango qui est un sanctuaire et un lieu de reproduction des tortues marines.

De même, les forêts de mangroves, en proie à une forte dégradation du fait des activités anthropiques, font l’objet d’une attention soutenue du gouvernement, qui entend financer leur restauration et leur conservation avec l’appui des partenaires techniques et financiers. D’où l'opportunité qu'a eue cette concertation pour amender les documents examinés à la lumière des préoccupations spécifiques du pays.

« Je sais compter sur votre engagement et votre expertise, afin que des contributions à la hauteur des attentes de notre pays soient apportées aux documents soumis à votre appréciation et que les points de vue du Congo soient bien reflétés dans les documents finaux », soulignait, à l'ouverture des travaux, le directeur général du Développement durable.

Notons que la convention relative à la coopération en matière de protection, de gestion et de mise en valeur du milieu marin et des zones côtières de la côte atlantique de la région de l’Afrique de l’ouest, du centre et du sud (également appelée Convention d’Abidjan), a été adoptée, le 23 mars 1981, par la conférence des plénipotentiaires des Etats riverains de la façade atlantique du continent africain, en même temps que le protocole relatif à la coopération en matière de lutte contre la pollution en cas de situation critique. Ces deux instruments sont entrés en vigueur, le 5 août 1984.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

1- Les participants à la concertation nationale / DR 2- Le directeur général du Développement durable ouvrant les travaux/ DR 3-Les participants posant pour la postérité/ DR

Notification: 

Non