Mouvement citoyen : le Comité laïc de coordination en sit-in de trois jours devant le Palais de la justice

Jeudi 5 Décembre 2019 - 15:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

La structure proche de l’Église catholique continue d’exiger la démission des juges constitutionnels impliqués dans les dossiers électoraux, la restitution des quinze millions de dollars américains disparus des caisses de l’Etat et la fin des violences à Beni.

 

 

Après un temps mort observé au terme de sa dernière marche du 21 octobre dernier contre la corruption, l’impunité et l'impuissance de la justice, laquelle a fait flop, le Comité laïc de coordination (CLC) vient de se remettre en selle en lançant une autre série d’actions à partir du 5 décembre. En effet, conformément à son communiqué du 27 novembre, dans lequel il réaffirmait sa détermination à poursuivre sa croisade contre les antivaleurs « par des actions concrètes pour la reconquête totale et la dignité nationale », le CLC est donc passé à  l’action. Il vient de décréter trois jours de sit-in devant le Palais de la justice, dans la commune de la Gombe, à Kinshasa.

Déjà, ce jeudi, un mouvement a été observé en mi-journée aux alentours de ce palais où les membres du CLC, en synergie avec ceux des mouvements citoyens, ont déployé leur arsenal logistique en prévision de ce sit-in « géant et ininterrompu » de trois jours . Toilettes mobiles et tentes sont bien visibles sur les périmètres du Palais de la justice, preuve que les manifestants sont déterminés d’aller jusqu’au bout de leurs revendications du reste déjà connues. De la démission des juges constitutionnels impliqués dans les dossiers électoraux à la restitution des quinze millions de dollars américains disparus des caisses de l’Etat en passant par la fin des violences à Beni, ces revendications sont quasi les mêmes ayant motivé la dernière marche du CLC.

Jusqu’en fin de journée, des manifestants se faisaient encore désirer sur les lieux du sit-in, en dehors d’une poignée arborant des banderoles sur lesquelles sont imprimés quelques bouts de phrases reprenant l’essentiel de leurs revendications. Pour les plus sceptiques, cette énième manifestation du CLC connaîtra le sort des précédentes vu le peu d’affluence constatée sur les lieux. Les responsables du CLC, quant à eux, se veulent rassurants et mettent ce désagrément sur le compte des traumatismes ressentis par certaines personnes à la suite des échauffourées ayant émaillé les dernières manifestations. « Certaines personnes sont encore sous le choc de la répression des manifestations antérieures. (…) Il faut davantage considérer l’aspect citoyen et pédagogique de l’action », a indiqué, pour sa part, Isidore Ndaywel è Nziem, membre de la coordination.    

 

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Les membres du CLC en conférence à Kinshasa / DR

Notification: 

Non