Alternance pacifique du pouvoir : le gouvernement décide d’immortaliser la date du 24 janvier

Samedi 7 Décembre 2019 - 15:15

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A un mois et quelques jours de l’An 1 de la passation du pouvoir entre l’ex-chef de l’Etat, Joseph Kabila, et l’actuel, Félix Tshisekedi, l’exécutif national compte institutionnaliser la date du 24 janvier afin d’assurer sa pérennisation au regard de sa portée hautement historique.

La treizième réunion ordinaire du Conseil des ministres, tenue à la Cité de l’Union africaine sous la présidence de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a abordé, comme à l’accoutumée, plusieurs sujets d’intérêt national. Dans la foulée des débats, celui portant sur l’institutionnalisation de la date du 24 janvier a occupé une bonne place. C’est le ministre près le président de la République, André Kabanda Kana, qui a proposé au Conseil cette approche visant, selon lui, à pérenniser cette date historique. Et ce, en prévision de la commémoration de l’An 1 de la première alternance démocratique en République démocratique du Congo. Un événement historique jamais connu depuis l’accession du pays à l’indépendance.   

A en croire le compte rendu de la réunion fait par le ministre de la Communication et médias, Jolino Makelele, le projet d’institutionnalisation de cette journée historique a été soumis à l’examen du Conseil des ministres et, après débats et délibérations, il a été adopté après quelques amendements. A l’approche du premier anniversaire de l’alternance pacifique et démocratique en République démocratique du Congo, le gouvernement tient à marquer les esprits en donnant à cette date une dimension événementielle et mémorable. Le compte rendu est resté toutefois muet sur la forme que pourrait prendre la célébration de cette date.

La journée du 24 janvier sera-t-elle déclarée fériée et chômée sur toute l’étende du pays ou sera-t-elle célébrée, en un jour ouvrable, sans grande pompe. Autant de questions qui taraudent déjà les esprits, lorsqu’on sait que le mois de janvier est quasi saturé en termes de jours fériés qui se succèdent, à petits intervalles.                

La mémoire du tout premier Premier ministre de l’histoire congolaise, Patrice Emery Lumumba (assassiné le 16 janvier 1961) est honorée en ce mois de janvier autant que celle de Laurent-Désiré Kabila, le troisième chef de l’Etat congolais, assassiné un certain 17 janvier 2001. A cela s’ajoute le 4 janvier 1959, jour des martyrs de l’indépendance. Toutes ces journées sont naturellement déclarée fériées, chômées et payées sur toute l’étendue du pays. Une nouvelle date de plus à intégrer dans cette liste risquerait d’être mal perçue dans l’opinion. « Dans un pays en totale reconstruction où le tissu socioéconomique a été littéralement détruit, l’accumulation des jours fériés ne favorise guère l’élan et l’esprit de développement dans le chef des Congolais qui n’ont plus droit à la distraction ni à la fainéantise », a commenté un analyste sous le sceau de l’anonymat.

Alain Diasso

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