Enseignement supérieur : une réflexion menée sur le devenir professionnel des diplômés

Mardi 10 Décembre 2019 - 16:15

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Un séminaire atelier sur la construction de la relation université-école/entreprise s’est ouvert à l’Ecole supérieure de gestion, d’administration et des entreprises (ESGAE) à Brazzaville, le 10 décembre. L’objectif partagé est d’instituer un dialogue permanent entre le monde socio-économique et le monde universitaire.

Organisé par l’Agence universitaire francophone (AUF), le séminaire atelier de deux jours vise, d’une manière plus générale, à faire un état des lieux du partenariat établissements de l’enseignement supérieur-entreprises en République du Congo ; sensibiliser les deux parties à la nouvelle stratégie de l’AUF 2017-2021 et, enfin, mettre en place un organe permanent de concertation enseignement supérieur-entreprises.

Ce séminaire atelier répond à l’observation du marché de l’emploi dans le pays qui révèle, d’une part, un niveau élevé de chômage (notamment celui des jeunes diplômés) et, d’autre part, une inadéquation entre la formation et l’emploi. En effet, certaines formations spécialisées ne sont pas offertes par les établissements d’enseignement supérieur parce que les besoins ne sont pas toujours clairement exprimés par les entreprises. Cette situation est la résultante d’un manque de synergie entre le monde académique et celui du travail.

Aussi, les établissements d’enseignement supérieur soutenus par l’AUF souhaitent dynamiser la relation entre eux et leur environnement socio-économique. Cette dynamisation passe par l’institutionnalisation d’une instance de concertation nationale, plate-forme qui permettra d’intensifier le dialogue université-entreprise; d’assurer une réelle adéquation des cursus de formation avec les besoins de développement et de diversification de l’économie du pays. «Le triptyque université-école-entreprise doit contribuer à renforcer l’adéquation formation emploi, levier indispensable de gagner la bataille de l’employabilité. C’est en construisant cette relation que nous parviendrons à bâtir les passerelles indispensables en vue de décloisonner ces environnements qui doivent concourir au futur des apprenants », a précisé, dans son discours d’ouverture, le ministre de l’Enseignement supérieur, Bruno Jean Richard Itoua.

Il a poursuivi qu’il s’agit d’une co-construction, fondée sur une relation qui doit être non seulement solide mais également dynamique, adaptée aux évolutions et aux exigences qu’impose l'environnement social, économique et technologique. Cette relation, a-t-il expliqué, doit être matérialisée à travers des outils de collaboration tels que des accords et conventions de partenariat et de coopération, le tutorat, la mobilité, etc. Il s’agit de mettre ensemble trois grandes entités de formation et de création de richesses, à savoir université-école-entreprise autour d’un objectif commun en vue de contribuer au développement du pays.

Le responsable du Campus numérique francophone de Brazzaville, Achille Benjamin Sompa, en a précisé les attentes par rapport aux différents thèmes qui seront développés : « Cette stratégie a pour ambition d’apporter des réponses au triple défi auquel sont confrontés l’espace universitaire francophone en général et nos établissements du Congo en particulier. Ils sont neuf, trois fois, trois grands axes pour chacun des trois grands défis : la qualité ; l’employabilité et le devenir professionnel et social de nos diplômés ; le rôle de nos établissements dans le développement global et durable ».

Guillaume Ondzé

Légendes et crédits photo : 

Le responsable du Campus numérique francophone de Brazzaville, le ministre Bruno Jean Richard Itoua, le le directeur général de l'ESGAE et le président de l'Union nationale des opérateurs économiques du Congo / Adiac

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