COP 25 : l’ONU demande plus d’implication au secteur privé

Jeudi 12 Décembre 2019 - 11:38

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Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a encouragé, le 11 décembre à Madrid, en Espagne, le secteur privé à accélérer ses efforts pour affronter la crise climatique.

« Comme nous l'avons vu lors du sommet Action climat en septembre, à New York, la détermination affichée par les chefs d'entreprise et les dirigeants du monde de la finance offre un espoir possible », a déclaré Antonio Guterres, lors d’une réunion organisée par le Pacte mondial des Nations unies dans le cadre de la COP25.

Le Pacte mondial est une initiative onusienne destinée à encourager les entreprises du monde entier à adopter des politiques durables et socialement responsables.

« Quand des entreprises se détournent des combustibles fossiles, elles aident à envoyer des signaux pour intensifier massivement les solutions innovantes », a souligné le chef de l’ONU. « Alors que nous remercions ces dirigeants, nous avons besoin de toute urgence que d’autres nous rejoignent pour passer à la vitesse supérieure », a-t-il souhaité.

« Une approche transformatrice »

Selon le secrétaire général, il est nécessaire d’adopter une approche transformatrice de l’économie, des finances, du commerce et de l’industrie. Il s’est dit encouragé par le fait que cent soixante-dix grandes entreprises se sont déjà engagées à fixer des objectifs scientifiques et vérifiables de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre alignés sur l’objectif de limiter la hausse de la température moyenne mondiale à 1,5 degré Celsius par rapport au niveau préindustriel.

« En intensifiant et en fixant des objectifs fondés sur la science, ces entreprises ouvrent la voie à de nouvelles façons de faire des affaires et entraînent des changements systémiques dans l'ensemble de l'économie mondiale. Elles envoient également un signal clair aux consommateurs, aux investisseurs et aux gouvernements », s’est félicité Antonio Guterres.

Dans le même temps, la communauté financière démontre de plus en plus son engagement envers les opportunités d'une économie verte. Des investisseurs qui gèrent près de quatre mille milliards de dollars d'actifs se sont engagés à convertir leurs portefeuilles d'investissement à zéro émission nette d'ici à 2050, à travers l’Alliance des propriétaires d’actifs pour zéro émission nette réunie par l'ONU.

Mais António Guterres a rappelé que le monde des affaires et de la finance ainsi que la société civile ne peuvent agir seuls et ont besoin que les gouvernements accroissent leurs efforts.

« Je vous invite, dirigeants du secteur privé et de la société civile, à mettre vos gouvernements au défi de saisir cette occasion pour définir clairement leurs politiques de développement économique qui permettront à vos entreprises d'investir de manière décisive dans un avenir à zéro émission nette », a-t-il lancé.

Selon lui, il y a encore trop d'obstacles bureaucratiques et réglementaires, notamment des subventions aux combustibles fossiles et de nombreuses mesures gouvernementales qui ralentissent l'engagement du secteur privé en faveur de l'action climatique.

Au cours de cette rencontre de haut niveau, le secrétaire général de l’ONU a rappelé que les Etats qui ont signé l’Accord de Paris, en 2015, ont pris des engagements pour 2020. « Les douze prochains mois seront donc cruciaux. Nous avons besoin de plus d'ambition, de solidarité et d'urgence », a-t-il conclu.

Josiane Mambou Loukoula

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