Téléphonie mobile : le " free roaming" entre le Congo et le Gabon désormais effectif

Samedi 1 Février 2020 - 16:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Les autorités nationales de régulation des deux pays ont certifié, le vendredi 31 janvier, à Brazzaville l’effectivité du service qui permet, depuis le 1er janvier, aux abonnés des réseaux mobiles du Congo et Gabon d’utiliser leurs numéros de téléphone lorsqu’ils sont en déplacement.  

L’annonce faite à l’issue de la réunion de suivi de mise en œuvre de ce processus, tenue à l’Agence de régulation des postes et communications électroniques (ARPCE), permet aux abonnés des deux pays de partir d’un pays à l’autre sans avoir besoin d’une carte Sim locale, et sans avoir à payer les frais de roaming (itinérance) en réception d’appels.

Ce protocole précise que « la réception des appels pour un abonné en roaming est gratuite au Congo et Gabon » et « l’appel émis par un abonné en roaming est facturé à 158 FCFA », de même que « l’appel international du Congo vers le Gabon et vice versa ».

Si l’accord a supprimé la taxe sur la terminaison d’appel international entre les deux pays, l’ARPCE et l’ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) du Gabon n’entendent pas s’arrêter sur le free roaming concernant le trafic voix. La réunion de Brazzaville a ainsi appelé les opérateurs de téléphonie des deux pays à œuvrer pour l’implémentation, dans les délais, du free roaming data. La matérialisation de ce projet est relative à l’application des recommandations du protocole d’accord signé le 5 octobre à Brazzaville entre l’ARPCE et l’ARCEP, et aux conclusions du procès-verbal signé le 5 décembre 2019 par les deux régulateurs, à la suite de la réunion technique tenue à Libreville au Gabon.

Les deux pays ont convenu de mettre en place, dans chacun d'eux, un comité national technique piloté par l’autorité nationale de régulation et comprenant l’ensemble des opérateurs. C’est dans cette optique que la réunion de Brazzaville a permis l’examen des aspects techniques liés à la l’exécution du free raoming, la mise en place de la stratégie pour la lutte contre la fraude ainsi que le mécanisme de suivi et d’évaluation.

Yves Castanou et Lin Mombo, respectivement directeur général de l’ARPCE et président du conseil de régulation de l’ARCEP, avaient déclaré en octobre dernier que le protocole d’accord « est la manifestation de la volonté d’intégration des pays de l’Union africaine autour d’un marché commun dans le domaine des télécommunications et des TIC, concrétisée par le manifeste Smart Africa adopté le 29 octobre 2013, en marge du sommet Transform Africa tenu à Kigali, au Rwanda ».  «Notre initiative s’intègre parfaitement aux actes additionnels de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale et à l’engagement des chefs d’Etat à renforcer la cohabitation et la promotion d’un marché commun en adéquation avec la vision de la Cémac », avait souligné Yves Castanou.

 

Quentin Loubou

Légendes et crédits photo : 

1-Marc Sakala, directeur des Réseaux et Services de communications électroniques à l’ARPCE et Serge Essongue Ewanpango, secrétaire exécutif de l’ARCEP Gabon 2-Photo de famille des comités techniques des deux régulateurs et opérateurs de téléphonie

Notification: 

Non