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Communautés urbaines : l’insalubrité des parcelles inhabitées dérange !

Samedi 8 Février 2020 - 17:08

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L’inquiétude que soulève notre humeur est que  les propriétaires de ces parcelles  ne sont pas inquiétés par une quelconque mesure de persuasion ou de dissuasion les poussant à rendre leurs parcelles propres. Et pourtant les propriétaires de ces parcelles, même s’ils vivent hors de ces villes, sont connus des responsables et autorités des communautés urbaines. Ces parcelles insalubres sont dans des quartiers gérés par des chefs qui sont appelés à rendre compte à leurs chefs hiérarchiques qui ne sont autres que des autorités centrales de ces communautés urbaines.

Aucune communauté urbaine n’échappe à cette attitude blâmable des propriétaires de parcelles insalubres non habitées. De la Likouala au nord du pays jusqu’au Kouilou dans la partie sud, le constat est le même. Dans ces parcelles poussent des herbes et des arbustes. Ce sont de véritables petites brousses au milieu de nos villes. Ce qui est encore plus grave, ce sont, soi-disant, des ressortissants de ces communautés urbaines qui brillent par ce comportement bizarre. Ils vivent dans des grandes villes ou dans des villes en plein exercice que sont les chefs-lieux des départements, et repartent s’octroyer des parcelles au niveau de leur terroir pour les abandonner par la suite dans un état pitoyable. Et ce sont des administrateurs-maires qui sont indexés à cause de l’insalubrité dans la ville.

Cette réalité, reconnaissent de nombreux habitants de ces communautés urbaines, est une épine sous le pied des gestionnaires de ces cités. A peine quelques jours, les grincements de dents et lamentations venant des habitants d’une sous-préfecture, localité où est située une communauté urbaine que nous taisons le nom, qui ont du mal à comprendre pourquoi les propriétaires de ces espaces ne sont pas interpellés nommément afin qu’ils s’expliquent sur leur comportement étant donné que ces villes sont administrées?

Ces herbes ne poussent non pas seulement à l’intérieur de ces parcelles, mais elles débordent et envahissent des rues  et des avenues. Comme ces endroits ne sont pas éclairés la nuit, ils sont des refuges des malfrats, surtout avec les phénomènes « bébés noirs » et « koulouna » qui continuent de déranger les Congolais. Ces propriétaires, on les voit parfois revenir faire un semblant d’assainissement motivé par la quête des voix lors de certains scrutins locaux. Ces parcelles portent souvent des inscriptions portant des marques d’intimidations du genre : « Parcelle appartenant à la famille P, « Terrains occupés par messieurs Z et V ». Peut-être pour ne pas qu’elles soient occupées ou vendues.

 Et pourtant ces fameux propriétaires savent pertinemment que plus la ville est dans les herbes, plus elle attire des reptiles, insectes, cafards, etc. Acquérir une parcelle dans une communauté urbaine n’est pas une mauvaise chose. Mais il faut l’entretenir pour rendre la localité belle. Le constat étant là, il revient aux autorités des communautés urbaines de multiplier des stratégies pour arrêter ce genre de comportement.

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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