Patrimoine mondial de l’humanité : les experts se penchent sur une meilleure connaissance des Conventions de 1972 et de 2003

Mardi 25 Février 2020 - 19:12

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L’atelier de renforcement des capacités pour une meilleure connaissance des conventions de l’Unesco de 1972, concernant la protection du patrimoine culturel et naturel, et de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, au Congo, a été ouvert, le 24 février, au Centre des Nations unies, à Brazzaville, par le ministre de la Culture et des Arts, Dieudonné Moyongo.

Organisé par le bureau régional multisectoriel Unesco de Yaoundé, représenté par Christian Ndombi, en sa qualité d’expert régional, cet atelier coanimé avec Jean Omer Ntady, conseiller au patrimoine, au ministère de la Culture et des Arts du Congo, permettra aux séminaristes pendant trois jours d’écouter et d'échanger sur les conventions de 1972 et de 2003. Celles-ci vont aider ensuite à la préparation des dossiers d’inscription des sites et des éléments sur les listes du patrimoine mondial de l’humanité.

S’adressant au nom de Jean Pierre Ilboudo, représentant de l’Unesco au Congo, Richard Bouka a déclaré que cet important atelier est basé sur l’amélioration de l’expertise culturelle nationale dans la maîtrise des Conventions de 1972 et de 2003, respectivement ratifiées par le Congo en 1987 et 2012. Malheureusement elles demeurent peu connues, au point où malgré la grande richesse culturelle du pays, le Congo n’a encore aucun site culturel sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité et aucun élément sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Le mandat de l’Unesco en matière de protection du patrimoine culturel est inscrit dans son Acte constitutif qui lui donne la responsabilité « d’assurer aux États membres l’indépendance, l’intégrité et la féconde diversité de leurs cultures ». L’une des actions destinées à assurer l’intégrité et la diversité des cultures est la protection et la sauvegarde du patrimoine culturel… Cela s’avère nécessaire et indispensable pour le Congo dans la mesure où tombe inexorablement en désuétude une partie du patrimoine matériel et immatériel. Il s’agit, entre autres, du port négrier de Loango, Mbé, Linzolo, …, mais aussi le Kiébé-Kiébé, la vannerie, l’artisanat, et aussi certains festivals qui méritent d’être connus et valorisés.

Mise en place d’un comité de rédaction

Toutefois, Richard Bouka pense qu’il faut reconnaître les efforts consentis dans la préparation des dossiers d’inscription de Mbé et de la rumba congolaise. A propos de la rumba congolaise, les équipes du Congo et celles de la RDC se réuniront du 27 au 28 février à Kinshasa pour la mise en place d’un comité de rédaction de la candidature pour son inscription sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Un effort que l’Unesco encourage vivement tout en  jouant le rôle de facilitateur… « Protéger et sauvegarder aujourd’hui le patrimoine matériel et immatériel c’est en réalité nécessaire pour contribuer à préserver notre identité pour les générations futures », a-t-il déclaré.

Ouvrant le séminaire, le ministre de la Culture et des Arts, a d’abord souhaité la bienvenue aux experts venus du Cameroun, de la République démocratique du Congo (RDC), à la cité historique de Brazzaville, membre du réseau ville créative de l’Unesco dans le domaine de la musique, siège du festival panafricain de musique (Fespam).

« L’exercice qui nous réunit ce jour permettra aux experts et participants à l’atelier de revisiter les mécanismes de la mise en œuvre du cadre normatif de l’Unesco, pour déboucher assurément à la consolidation des acquis. C’est de cela que dépendra une meilleure maîtrise dans la présentation de nos dossiers d’inscription sur les différentes listes du patrimoine », a déclaré le ministre.

En quête permanente de la diversité culturelle, les experts ont identifié des biens et des éléments censés apporter une plus-value aux économies des espaces culturels. C’est ainsi qu’après le Tri National Sangha, en rapport avec la convention de 1972, que trois pays ont en commun, le Congo, la Centrafrique et le Cameroun, cette démarche conduira à creuser davantage dans la convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. « Cette convention qui tend la perche à l’Afrique nous mènera à coup sûr à l’inscription commune par le Congo et la République démocratique du Congo d’un élément en partage, la rumba congolaise, inscription à laquelle nos chefs d’État, Denis Sassou N’Guesso et Félix Antoine Tshisekedi Tchilombo attachent un grand intérêt », a déclaré le ministère.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : les séminaristes (crédit photo/ ADIAC) Photo 2 : le ministre de la Culture et des Arts posant avec les experts à l'issue de la cérémonie d'ouverture (crédit photo/ ADIAC)

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