Opinion

  • Éditorial

Austérité

Jeudi 27 Février 2020 - 20:57

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


S’il est bien vrai que la remise en ordre de nos finances publiques est une priorité absolue dans le moment délicat que nous vivons où le Fonds monétaire international et la Banque mondiale doivent confirmer leur engagement à nos côtés, il l’est tout autant que l’austérité et la rigueur qui en découlent ne doivent en aucun cas impacter de façon négative le processus de relance de l’économie nationale. Bien au contraire, si l’Etat veut que le Congo reparte du bon pied sur la voie de la croissance, de l’émergence, il doit tout mettre en œuvre, dès à présent, pour que le secteur privé retrouve le dynamisme que la crise de ces dernières années a fortement réduit.

 

Pour dire les choses de façon plus claire, dans le même temps où les pouvoirs publics s’emploient à réduire l’énorme dette extérieure dont l’accumulation nous a conduits à solliciter l’aide de la communauté internationale ils doivent, d’une part, faire du remboursement de la dette intérieure l’une de leurs priorités et, d’autre part, mettre en œuvre un programme d’appui au secteur privé qui relancera lui-même la croissance dans toutes les branches de l’économie. Avec, bien sûr, une priorité pour le secteur agricole qui sera demain le principal moteur de l’économie nationale étant donné les ressources naturelles que notre pays détient.

 

Toutes proportions gardées, ce à quoi nous devons nous atteler aujourd’hui si du moins nous voulons tirer un juste profit de la crise que nous traversons c’est bien à la mise en œuvre d’un Plan de développement national. Un plan qui permettra aux investisseurs de financer les activités dans tous les domaines, qui permettra aux petites et moyennes entreprises de se créer et de se développer, qui permettra aux artisans et aux commerçants de conquérir de nouveaux marchés, qui permettra aux générations présentes et à venir de trouver du travail après avoir été formées dans les écoles sur toute l’étendue du territoire national.

 

Si nous définissons puis menons à bien un tel projet dans le moment même où nous nous employons à ramener la dette publique à un niveau raisonnable grâce au strict respect des engagements pris à l’égard des institutions financières, nous rendrons à notre pays le dynamisme qui lui a permis de sortir vainqueur des crises de la fin du siècle précédent. Et nous fonderons notre avenir sur des bases beaucoup plus solides qu’hier.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

Éditorial : les derniers articles
▶ 18/4/2024 | Etats généraux
▶ 15/4/2024 | Faire mieux
▶ 13/4/2024 | C'était chaud !
▶ 12/4/2024 | On se surveille !
▶ 11/4/2024 | Défis sanitaires
▶ 10/4/2024 | Savoir gérer
▶ 9/4/2024 | Calculs
▶ 8/4/2024 | Feu de tout bois
▶ 7/4/2024 | Voisinage
▶ 4/4/2024 | En attente