Le pape prie pour les victimes du virus Ebola en Afrique de l’Ouest

Mardi 22 Avril 2014 - 15:40

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L’Église catholique a payé un lourd tribut à cette maladie dont des missionnaires catholiques ont été parmi les premières victimes au Congo

Passant en revue les situations de violences et de guerres dans le monde, le pape François a invité les chrétiens à se rappeler que la fête de Pâques est d’abord la fête de la paix et de la sérénité. C’est pourquoi toutes les situations de nature à troubler cette paix ne doivent pas être tolérées, ni être le fait des croyants. La pauvreté, la faim, les maladies qui se développent et persistent parce que l’homme a érigé l’égoïsme en système, sont autant de menaces contre la paix.

Surtout, le Souverain pontife a eu une pensée émue pour les victimes de la récente épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest. « Fais, Seigneur, que nous puissions soigner les frères touchés par l'épidémie d'Ebola en Guinée Conakry, en Sierra Léone et au Liberia, et ceux affectés par tant d'autres maladies, qui se diffusent aussi à cause de l'incurie et de la pauvreté extrême », a déclaré le pape dimanche, à la fin de la messe de Pâques sur la place Saint-Pierre de Rome.

L’Église catholique se montre très proche des victimes de cette maladie contre laquelle le monde ne dispose d’aucun médicament ni d’aucune parade efficace. Elle-même a payé un lourd tribut à cette pandémie dont les premières victimes avérées ont été dénombrées, on s’en souvient, en République démocratique du Congo. Et ces victimes furent, dans les tout-premiers instants, des membres du personnel soignant. Infirmiers, aides-soignants furent en effet parmi les premiers terrassés, parce que le monde ne savait pas bien que les contaminations s’opéraient aussi au contact des personnes contaminées, et lors de la manipulation des corps des morts.

C’est ainsi que sept religieuses catholiques de Kikwit, en République démocratique du Congo, contractèrent le virus et en moururent. Ces sept servantes de Dieu, cinq Italiennes et une Congolaise, sont d’ailleurs déjà proposées en sainteté. Le processus pour les proclamer saintes est en phase avancée au Vatican. Elles appartenaient à la congrégation des missionnaires des pauvres de Bergame, une communauté fondée en Italie.

Lucien Mpama