Couleurs de chez nous : défaut d’hygiène !

Jeudi 2 Juillet 2020 - 20:15

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L’apparition du coronavirus a mis en évidence le comportement de chaque population et de chaque société à travers le monde. Si, pour les uns, les questions d’hygiène, de qualité de vie, de sécurité et de protection de l’environnement font partie d’un mode de vie, ce n’est pas le cas pour les autres. Ceci, même au sein d’un même pays ou d’une même famille  car il n’est pas impossible de trouver, dans le même espace, des comportements variés face à une même problématique.

L’une de nos chroniques du mois de juin 2017 portait justement sur la notion de QHSE. En voici un extrait : «Quatre lettres simples. Mais une réalité plus dense que beaucoup de Congolais ignorent. Plus qu’une réalité, il s’agit d’un mode de vie à cultiver. Que veut dire QHSE ? Qualité – Hygiène – Sécurité et Environnement. […] Q comme qualité. La qualité de vie, des produits que nous consommons et des actions que nous menons. H comme hygiène, c’est-à-dire l’ensemble des précautions à prendre pour bien vivre et éloigner de nous toutes sortes de  maladies. Ceci suppose la propreté, la salubrité, etc. S comme sécurité, car le contraire serait synonyme de catastrophe. N’est-ce pas que toutes nos prières visent notre sécurité individuelle et collective ? Enfin, E comme environnement : le milieu qui nous entoure, au sein duquel nous évoluons, qui doit nous rassurer et répondre à nos attentes et aider à notre épanouissement. »

Au terme de notre démonstration, nous avons chuté par ceci : «…Si le QSHE fait déjà partie des politiques de management dans les grandes entreprises privées, il est plus que temps pour l’Etat d’en faire une priorité d’éducation de la population. Une matière d’enseignement. » La dernière ligne de cette chronique d’il y a trois ans étant « A suivre… », nous étions loin de penser que 2020 pouvait donner raison à ces écrits dont la pertinence et l’intérêt se lisent dans les ravages que cause aujourd’hui le covid-19.

En effet, chez nous comme ailleurs, ce virus a réveillé plusieurs comportements. Institutions d’Etat et entreprises, partis et acteurs politiques, associations et individualités ont tous versé dans une démarche dite « IEC » (Information – Education et Communication) que les spécialistes de la communication sociale pratiquent pour obtenir des changements de mentalités au sein d’une communauté donnée.

Les banderoles, spots à la radio et à la télévision ou autres rencontres citoyennes, vus ou entendus ici et là, traduisent cette prise de conscience qu’il nous faut inscrire dans les programmes scolaires afin que « les gestes qui sauvent » prônés par le concept « QHSE » cessent d’être de slogans de campagnes pour intégrer notre culture. Qui se rappelle cette époque où les maîtres d’écoles passaient en revue leurs élèves avant toute entrée en classe avec un renvoi systématique à la maison pour tous ceux qui avaient un « défaut d’hygiène » ? Nous y sommes !

Van Francis Ntaloubi

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