Présidentielle en Côte d’Ivoire : l’envoyé de l'ONU lance un appel à la retenue

Jeudi 24 Septembre 2020 - 14:11

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Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Chambas, qui a entamé, le 21 septembre, une visite officielle en Côte d’Ivoire, a demandé aux acteurs politiques ivoiriens d’« éviter les violences et discours de haine ».

« Les Nations unies invitent tous les acteurs à la retenue, à éviter les violences et discours de haine. Nous exhortons les acteurs politiques ivoiriens à la concertation », a indiqué Ibn Chambas, à l’issue d’une audience avec le président ivoirien, Alassane Ouattara, candidat à un troisième mandat controversé.

« Nous avons partagé les préoccupations des Nations unies sur la persistance de l’absence de consensus sur certains aspects du processus », a souligné le représentant spécial, alors que l’opposition accuse la commission électorale et le Conseil constitutionnel d’être « inféodés » au pouvoir. « Ma visite s’inscrit dans le cadre de l’accompagnement des Nations unies pour l’organisation d’une élection présidentielle pacifique, inclusive, transparente et crédible », a rappelé Ibn Chambas.

Ensuite, l’envoyé de l'ONU s’est entretenu avec le président du Conseil constitutionnel, Mamadou Koné, mais aucune déclaration n’a été faite à l’issue de cette rencontre.

D’après un communiqué qui a précédé le début de la visite, Ibn Chambas aura également une série de rencontres avec des membres du gouvernement, les acteurs politiques, les représentants de la société civile, et ceux du corps diplomatique.

Quelques jours avant, l’ex-président ivoirien, Henri Konan Bédié, a appelé, au nom de l’opposition, à la « désobéissance civile » face à la « forfaiture » du président Ouattara.

Elu en 2010, réélu en 2015, Alassane Ouattara, avait annoncé en mars dernier qu’il renonçait à briguer un troisième mandat, avant de changer d’avis, en août, après le décès de son dauphin désigné, le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly.

La nouvelle Constitution, adoptée en 2016, limite à deux le nombre de mandats présidentiels, mais le Conseil constitutionnel a estimé que son entrée en vigueur avait remis les compteurs à zéro, ce que conteste farouchement l’opposition.

Des violences, dans le sillage de l’annonce de la candidature du président Ouattara, ont fait une quinzaine de morts.

Rappelons que les candidatures de Laurent Gbagbo et Guillaume Soro ont été rejetées par le Conseil constitutionnel.

Yvette Reine Nzaba

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