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Erreur

Mardi 6 Octobre 2020 - 18:47

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La plus grave erreur que puisse commettre dans le moment présent l’Etat, ou plutôt ses administrations, serait de harceler au-delà du raisonnable les acteurs économiques afin de renflouer les caisses publiques. Et malheureusement c’est bien ce qui se passe aujourd’hui dans de nombreux secteurs comme le prouvent les informations qui remontent vers nous d’heure en heure, de jour en jour.

Le danger que porte en elle la multiplication des actions menées pour récupérer en un temps record les sommes dues de différentes façons à l’Etat – impôts, taxes, charges sociales, prélèvements divers – est double : outre le fait qu’elle aggrave les tensions de trésorerie que vivent mal, très mal les simples citoyens, les entreprises petites ou grandes, les artisans et les commerçants, elle s’accompagne d’un non règlement de ses propres dettes par l’Etat, par ses administrations et par ses nombreux, très nombreux services qui atteint un niveau jamais connu. D’où l’explosion de la dette interne qui figure en bonne place dans le jugement pour le moins négatif que portent sur nous les institutions internationales et qui retarde la mise en œuvre espérée à juste titre de l’aide extérieure.

La combinaison de cette double menace ne peut que retarder, sinon même bloquer purement et simplement  la relance de l’économie nationale dont dépend la reprise de notre marche en avant sur la voie du progrès. D’une part, en effet, elle finira par provoquer un effondrement des moyens financiers dont disposent les citoyens comme les entreprises ; et, d’autre part, elle risque de générer une hausse vertigineuse du chômage qui creusera encore plus la dette publique, coûtera très cher à la nation tout entière, réduira un peu plus les moyens dont dispose la puissance publique pour mettre fin à la crise qui nous ronge depuis des mois et qu’a lourdement aggravée la pandémie du coronavirus.

Rien n’est plus important dans ce contexte que de soutenir les entreprises petites ou grandes, artisanales ou agricoles dont dépend l’emploi direct ou indirect. Et donc de veiller à ce que, d’une part, les sommes qui leur sont dues soient réglées rapidement, d’autre part à ce que le recouvrement des sommes qu’elles doivent d’une façon ou d’une autre à l’Etat ne les plonge pas dans un gouffre financier dont elles ne se relèveront pas.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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