Fête du travail : le Congo met l'accent sur la refondation du système de sécurité sociale

Jeudi 1 Mai 2014 - 17:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le gouvernement congolais a publié le 30 avril une déclaration par l’intermédiaire du ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Florent Ntsiba, insistant sur la politique du changement dans le secteur du travail à l’occasion de célébration de la Journée internationale du travail, le 1er mai

Cette déclaration insiste sur le système de refondation du système social avec la mise en place progressive d'une protection sociale, la révision du code du travail visant à adapter ses dispositifs aux exigences induites par l’évolution du secteur productif national.

Ce changement est applicable dans tous les secteurs : privé, informel et des agents de l’État en vue de créer les conditions nécessaires à l’intégration effective des leviers de croissance de l’économie informelle dans la dynamique nationale de développement.

Le ministre Florent Ntsiba a rappelé que les engagements pris par l’État en ce qui concerne les agents de l’État étaient en train d’être tenus. Il s’agit notamment du relèvement du point d’indice de solde de 200 à 300 entre 2014 et 2017 avec application effective depuis janvier 2014. Il a assuré la population sur la question de l’assurance maladie qui permettra aux travailleurs de bénéficier des soins de santé à leur demande

Il a indiqué : « Cette mesure, irrévocable pour sa première tranche de 200 à 225, témoigne du respect des recommandations issues des négociations du 12 août 2013 entre le gouvernement et les partenaires sociaux. Le gouvernement s’est attelé à l’harmonisation des textes d’intégration et de réintégration dans la fonction publique des ex-appelés,  volontaires et ex-radiés de l’enseignement, l’élaboration du statut particulier des enseignants et le paiement des rappels de soldes d’activités. »

 D’après le gouvernement, la célébration de la fête du 1er mai de cette année a lieu dans un environnement social apaisé, une stabilité manifeste et une cohésion nationale retrouvée malgré les revendications des enseignants. Il a conclu : « En ce jour solennel dédié à la valeur du travail dans notre pays et à travers le monde, nous voulons humblement magnifier l’environnement national plutôt rassurant en matière de travail et de sécurité sociale. »

La CSTC, CSC et la Cosylac interpelés par la confédération africaine des travailleurs croyants

L’invite a été lancée le 1er mai, dans une déclaration de la commission ad hoc publiée par cette confédération à l’occasion de la Journée internationale du travail. Elle invite ces centrales syndicales à recueillir les opinions d’une partie non négligeable des travailleurs pour mieux prendre en compte leur doléance.

La CSTC invite le gouvernement et les employeurs à s’investir dans la célébration de la fête internationale

Le 1er mai de cette année a été célébré sur le thème « le renforcement du pouvoir du travail ». À cette occasion,  le président de la Confédération syndicale des travailleurs du Congo (CSTC), Bello Bellard-Élault, a rappelé au gouvernement que l’émergence du Congo avait pour artisan les travailleurs.

La fête du 1er mai a une importance capitale pour l’épanouissement des travilleurs et des employeurs. C’est un jour de loisirs collectifs, de jouissances dans les coopérations professionnelles et le brassage entre les employeurs et les salariés. « Brazzaville, n’a plus abrité un seul défilé populaire depuis 24 ans environ. Cette fête n’est plus célébrée avec éclat alors qu’elle devrait donner lieu à des réjouissances populaires des travailleuses et des travailleurs qui sont au centre du développement durable du Congo, de son émergence à l’horizon 2025. À la fois comme ses principaux acteurs et bénéficiaires, les travailleurs ont droit à des loisirs spécifiques ce jour », a-t-il souligné.  

D’après le représentant de la Fédération internationale des ouvriers des transports pour l’Afrique francophone de la Cédéao, Bayla Sow, la fête du 1er-Mai, est un moment de réflexion et d’échange sur les problèmes du chômage ainsi que de la répression au travail.

Lydie-Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Le ministre Florent Ntsiba rend publique la déclaration du gouvernement. (© DR) ; Photo 2 : Les travailleurs lors de la déclaration de la CSTC. (© DR)