Dak’art 2014 : Driss Oudahi et Olu Amoda reçoivent le Grand Prix Léopold-Sédar-Senghor

Samedi 17 Mai 2014 - 0:45

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La onzième édition du Dak’art a commencé dans la capitale sénégalaise le week-end dernier et se tiendra jusqu’au 8 juin. Lors de la cérémonie d’ouverture en présence du Premier ministre, Aminata Touré, et du ministre de la Culture et du Patrimoine, Abdoul Aziz Mbaye, le nom des artistes récompensés et choisis parmi une soixantaine de talents africains et de la diaspora ont été dévoilés par Thérèse Turpin-Diatta, responsable du comité d’orientation de la onzième biennale de Dakar

Driss Ouadahi (Algérie) et Olu Amoda (Nigeria) ont reçu ex aequo le Grand Prix Léopold-Sédar-Senghor. La Camerounaise Justine Gaga s’est vu remettre celui du ministre de la Culture et du Patrimoine, Sidy Diallo celui de l’Organisation Internationale de la Francophonie, et FatenRouissi celui de la Ville de Dakar. Cinq autres artistes ont été distingués : le Zambien Milumbe Haimbe (prix de la Fondation Blachère), le peintre sénégalais Amary Sobel Diop (prix Oumar-Ndao), le plasticien sénégalais Guibril-André Diop (prix de l’Union économique et monétaire ouest-africaine),  la Sud-Africaine Nomusa Makhubu (prix du Studio national des arts contemporains) et la Tunisienne Houda Ghorbel (prix du Centre Soleil d’Afrique).

Lumière sur les grands lauréats
Cette année, ils sont donc deux à se partager le Grand Prix Léopold-Sédar-Senghor. Le travail de l’Algérien Driss Ouadahi, souvent comparé à celui Paul Klee, a retenu l’attention du jury. Le peintre, aujourd’hui installé en Allemagne, a présenté lors de l’ouverture de l’événement sa toile Entre Nous, œuvre aux couleurs froides, conjuguant l’architecture et l’abstraction. Les professionnels le reconnaissent comme un artiste unique, capable de lier la qualité picturale du XIVe siècle à la modernité de son temps.

Olu Amoda a présenté Sunflower, une œuvre en métal et acier retenue par des clous, des matériaux durs et bruts pour un sujet plus délicat : un tournesol. Le travail d’Olu Amoda se distingue par des assemblages sensibles d’objets trouvés dans la rue ou dans des déchetteries, et des matériaux divers, un recyclage artistique à travers lequel l’artiste se livre à de subtiles critiques de la société industrielle.

Cette biennale d’art contemporain est l’événement le plus important du genre à se consacrer exclusivement aux artistes vivant sur et hors du continent. Dak’art a pour objectif de valoriser la création, confirmer et révéler les talents d’horizons diverses (peinture, sculpture, photographie, arts numériques…) et encourager la rencontre entre professionnels et artistes.

Morgane de Capèle