Le mouvement #BringBackOurGirls s’essouffle

Samedi 31 Mai 2014 - 0:15

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Des réseaux sociaux à la Maison-Blanche en passant le festival de Cannes, le hashtag #BringBackOurGirls en soutien aux lycéenne nigérianes enlevées était à l’honneur. Près d’un mois après, l’engouement perd de la vitesse alors que les jeunes Nigérianes restent aux mains de Boko Haram

L'enlèvement des 223 jeunes filles le 14 avril par le groupe armé Boko Haram était d’abord passé inaperçu avant de déchaîner les passions d’anonymes et de célébrités. Tweeté plus de trois millions de fois, le hashtag #BringBackOurGirls était repris aux quatre coins du monde et demandait une libération rapide des jeunes otages.

La scène internationale et le grand public découvraient alors Boko Haram et ses actions. Les réseaux sociaux s’étaient massivement mobilisés au point de faire réagir le monde politique. Des troupes étrangères, notamment américaines, ont été envoyées en aide aux autorités nigérianes démunies face au groupe islamique. Un phénomène similaire à la campagne Kony 2012 et son hashtag #Kony2012 lancée il y a deux ans par l’association Invisible Children à la suite de laquelle les États-Unis avaient envoyé leurs troupes en soutien. Après avoir été massivement soutenu, le mouvement était tombé dans l’oubli.

Aujourd’hui localisées, les jeunes filles n’ont pas encore été libérées, et quatre d’entre elles ont réussi à s’échapper jeudi. Le mouvement #BringBackOurGirls est quant à lui moins présent et semble avoir fait son bout de chemin. Bien que certains se mobilisent encore, la couverture médiatique et la mobilisation des réseaux sociaux faiblissent. Il ne reste plus qu'à espérer que le désintérêt des réseaux sociaux ne soit pas synonyme d’oubli pour les 219 lycéennes toujours en captivité.

Maëva Bemba