Égypte : l’Union africaine séjourne au Caire pour s’informer sur la crise

Jeudi 1 Août 2013 - 13:00

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Après la mission du chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, et celle de deux sénateurs américains, une délégation de l’Union africaine séjourne actuellement au Caire, en Égypte, où elle doit consulter la classe politique du pays après avoir rencontré le 31 juillet le président déchu Mohamed Morsi

Conduite par l’ancien président malien, Alpha Oumar Konaré, cette délégation n’entend pas tenter une médiation dans la crise égyptienne comme le fait l’Union européenne, mais plutôt discuter avec le pouvoir et les Frères musulmans, dont Mohamed Morsi est issu. La délégation s’est entretenue avec l’ex-président. Même si rien n’a été révélé à la presse, on croit savoir que l’entrevue était focalisée sur la possibilité de mettre un terme à la bipolarisation du pays suite à  la déposition de Mohamed Morsi par l’armée le 3 juillet.

Depuis son arrivée le 27 juillet, la délégation africaine a eu des entretiens avec le président par intérim Adli Mansour, le vice-Premier ministre et ministre de la Défense, Abdel-Fattah El-Sisi, le ministre des Affaires étrangères, Nabil Fahmi, et des représentants de Tamarud – un mouvement qui a demandé la démission de M. Morsi – et du Mouvement de la jeunesse du 6-Avril. L’UA a suspendu la participation de l’Égypte de l’organisation deux jours après la destitution de Mohamed Morsi, parce qu’elle qualifiait d’« inconstitutionnel » son renversement, mais la décision a été rejetée par le Caire. Depuis lors, et en réponse à la position adoptée par l’organisation panafricaine, l’Égypte a envoyé des émissaires de haut niveau dans plusieurs pays africains pour expliquer son point de vue et réclamer l’annulation de cette mesure.

La visite de la délégation de l’UA intervient dans un climat on ne peut plus tendu à travers le pays. Les partisans du président déchu continuent de se rassembler dans différentes villes et réclament le retour du « président légal » alors que le gouvernement a demandé à la police de mettre fin à leur sit-in. Les nouvelles autorités appellent par ailleurs les anti-Morsi à se mobiliser pour faire face à la menace.

Nestor NGampoula