Accord-cadre de paix : la RDC a validé la matrice des engagements nationaux

Lundi 14 Juillet 2014 - 16:08

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Le document adopté, après amendements, constitue un outil de référence pour l’accomplissement et l’achèvement des réformes entreprises par le chef de l’État, Joseph Kabila, dont il constitue un indicateur important pour mesurer la détermination de conduire le pays vers l’émergence et le progrès.

La matrice des critères admise au cours du séminaire organisé le 12 juillet à la Cité de l’Union africaine, à Ngaliema, par le Mécanisme national de suivi (MNS) comprend six engagements, cinquante et six critères de suivi et trois cent quarante sept indicateurs de mise en œuvre. Elle couvre les réformes du secteur de la sécurité; la consolidation de l’autorité de l’État, en particulier dans les zones affectées par les conflits; la poursuite du processus de décentralisation; la promotion du développement économique, l’expansion des infrastructures et la fourniture des services sociaux de base; la réforme structurelle des institutions de l’État et la réforme des finances publiques, ainsi que la promotion des objectifs de réconciliation nationale, de tolérance et de démocratisation.

Cet exercice est, comme l’a souligné le coordonnateur du MNS, François Muamba Tshishimbi, « l’une des étapes majeures que le pays vient de franchir dans le processus de rétablissement de la paix et de la stabilité en vue de son développement et celui de la région ». Il s’agit, a souligné le coordonnateur du MNS, d’un signal fort de la part du chef de l’État adressé à la Nation congolaise, aux autres pays et organisations signataires de l’Accord-cadre ainsi qu’au reste du monde, quant à sa détermination d’exercer un leadership nécessaire pour conduire le gouvernement à opérer, pour poursuivre et faire aboutir, au-delà du simple respect des engagements souscrits, le processus de la mise en œuvre des réformes indispensables à l’émergence « d’une RDC prospère et qui coopère dans la paix avec la région et le reste du monde ».

Les travaux de la cité de l’UA ont permis d’enrichir ce document afin de le soumettre au comité de pilotage du MNS pour sa mise en œuvre. En vue de favoriser une mise en œuvre efficace de ces engagements, les participants à ces travaux ont notamment recommandé l’intégration des engagements et des critères qui leur sont associés dans tous les cadres nationaux de planification et de programmation; l’élaboration en toute urgence d’un plan prioritaire de mise en œuvre des engagements; le renforcement des liens de collaboration entre le MNS et les groupes thématiques sectoriels, avec la facilitation du ministère du Plan et suivi de la mise en œuvre de la Révolution de la modernité et l’implication des experts attitrés pour la matérialisation des critères spécifiques à chaque ministère sectoriel en vue du suivi de l’engagement national pertinent, la continuité et le renforcement du soutien des partenaires techniques et financiers au gouvernement pour la mise en œuvre du programme national et, particulièrement, des engagements de l’Accord-cadre.

Un processus entamé il y a dix mois

Le contenu de ce séminaire est l’aboutissement harmonieux d’un travail réalisé en amont par l’équipe du MNS, les membres du Bureau intégré de la Monusco, les présidents et les membres des groupes thématiques, les délégués des partenaires au développement et les délégués de la société civile. C’est, comme l’avait souligné François Muamba dans son allocution, l’ultime étape d’un long processus commencé il y a dix mois.

Après son adoption, la matrice devra être prise en compte et intégrée d’une manière effective dans le système national de planification et de suivi du programme du gouvernement. « Ceci signifie qu’un rapprochement doit être opéré entre les engagements souscrits par la RDC au terme de l’Accord-cadre et les autres cadres programmatiques », a expliqué le coordonnateur du MNS.

Pour le ministre du Plan, Célestin Vunabandi, la validation de cette matrice ouvre la voie vers un nouveau défi, « celui de faire de l’Accord-cadre, un véritable instrument au service de la reconstruction de la RDC ». Pour le ministre Vunabandi, tenant compte du caractère éminemment politique de l’Accord-cadre, les produits issus de ce séminaire de validation constituent des repères sur lesquels devra se focaliser l’attention de différents acteurs et décideurs politiques tant nationaux, régionaux qu’internationaux pour mesurer ou apprécier le niveau de la mise en oeuvre des engagements souscrits par la RDC.

Lucien Dianzenza